Défenseur des voitures thermiques, le lobby dominant dans l’industrie automobile allemande veut que l’Europe interdise la vente de carburant fossile dès 2045. Il cherche à imposer le carburant synthétique à sa place.
Pour attirer les voix des eurodéputés lors de sa réélection, Ursula von der Leyen s'est déclarée en faveur de l'échéance de 2035 auprès des pro électriques et a autorisé les carburants de synthèse pour calmer les ardeurs des anti. Une manœuvre qui lui a réussi, mais qui ne résout aucun problème pour l'avenir. L'automobile est-elle devenue un simple élément de langage politique ?
D'après une nouvelle étude de l'ONG Transport & Environnement, le carburant synthétique ne réduirait que de 70% les émissions de CO2 par rapport à du carburant fossile classique. Ce qui reste déjà pas mal dans l'absolu mais implique nécessairement de revoir les conditions d'acceptation de cette technologie après 2035 dans l'Union européenne.
La société chilienne HIF Global va construire la plus grosse usine du monde de carburant synthétique au Texas. Elle vise les 2€ du litre, mais sans les taxes…
Le groupe Stellantis annonce tester ses moteurs produits depuis 2014 afin de les rendre compatibles avec le carburant synthétique. Au total, 28 familles de moteurs sont concernées.
Comme Porsche, Toyota s’intéresse de très près au carburant synthétique. Le constructeur japonais estime que ce genre de technologie permettra de réduire les émissions automobiles de CO2, au même titre que le développement des voitures électriques.
Même si Porsche a investi dans le carburant synthétique, le patron de Volkswagen possède un avis très tranché sur ce carburant synthétique qui fait tant parler en Europe.
En obtenant de l’Europe le joker du e-fuel, l'Allemagne a levé son veto au 100 % de voitures neuves électriques en 2035 : ce sera 99,9 % en fait. Reste à éviter que le VE ne devienne un cauchemar énergétique et environnemental.
Le président de la Commission environnement du Parlement européen l’annonce : il faudra que l’Allemagne se montre très persuasive pour convaincre l’Union européenne à accepter le carburant synthétique des voitures thermiques en 2035 sur notre marché.
Très critique à l’égard des décisions récentes de l’Union européenne sur l’avenir de l’industrie automobile, le patron d’Iveco estime que le passage aux voitures électriques est « forcé » et que le carburant synthétique se limitera aux automobilistes les plus riches.