Cette semaine, c’est l’une des conséquences collatérales du fumant « Dieselgate » qui se joue du côté du Conseil européen. Une affaire qui a révélé à quel point la réglementation imposée sur les émissions polluantes restait le plus souvent lettre morte, après être passée par différents filtres chargés de donner des certificats d’homologation de complaisance. Jusqu’à vicier l’essence même des textes. Il faut donc revoir sa copie sur l’homologation. La France en est d’accord. Mais l’Allemagne, pas du tout.
Les ventes de voitures neuves ont atteint un niveau record en mars. Le bilan du trimestre est donc excellent, avec une hausse de 8,4 %. Côté constructeurs, le tiercé gagnant est Volkswagen-Ford-Renault.
Les émissions polluantes dans le domaine automobile sont une affaire sérieuse depuis que Volkswagen a été pris les doigts dans le boîtier électronique Bosch, pour rendre ses moteurs diesels vertueux. Un terme depuis est né, celui de « Dieselgate ». Mais qui n’est plus le seul apanage de la marque allemande. On sait depuis que ses concurrents ne sont pas moins irréprochables sur le sujet. Mais il en est particulièrement un qui agace de l’autre côté du Rhin. Et ça peut même tourner à tout moment à l’incident diplomatique.
25 500 personnes ont perdu la vie sur les routes du Vieux Continent l'année dernière. Le réseau européen reste le plus sûr du monde, avec 50 victimes par million d'habitants. Mais la France est au-dessus de ce taux moyen.
Le mois dernier, les immatriculations ont progressé de 2,2 % dans l'Union par rapport à février 2016. Si la France et l'Allemagne sont dans le rouge, l'Italie est en grande forme. Côté marques, coup de mou pour VW et Ford. Le Losange en profite pour redevenir numéro 2 européen.
La vie dans le secteur automobile n’est pas actuellement un long fleuve tranquille. C’est même la source de toutes les inquiétudes et le lit de toutes les suspicions. Avec cette nouvelle affaire qui a conduit la Commission européenne à prendre des sanctions, l’eau monte encore un peu plus puisque, cette fois, ce ne sont pas les constructeurs qui boivent la tasse. Mais les équipementiers qui perdent pied.
Le feuilleton du « dieselgate » suite mais certainement pas fin. Une saga à la longévité assurée au moins autant que les « feux de l’amour » sauf qu’ici nous sommes enveloppées par une « fumée de la haine » qui cerne les constructeurs automobiles. Ces derniers sont coupables de jouer sur les valeurs de leurs émissions polluantes tout en contournant une procédure d’homologation par ailleurs opaque. L’affaire n’est pas seulement un thème de tromperie sur la qualité. C’est aussi un scandale de santé publique.
Au menu cette semaine : un cap symbolique chez Toyota, des constructeurs qui simplifient notre quotidien ou encore un logo de Tesla qui n'a été au goût d'un équipementier sportif.
Près d'1,2 million de voitures ont été vendues dans l'Union Européenne le mois dernier. Au niveau du classement des constructeurs, Volkswagen reste loin devant Ford et Opel. Renault est 4e, mais en hausse de 10 %.
Heureux sont les ignorants dit-on et dans le cas de l’industrie automobile, on se persuade qu’il en était mieux ainsi avant. Avant quoi ? Le « dieselgate » bien sûr qui a porté un coup à la crédibilité de cet univers jusque-là libre comme l’air. Mais maintenant qu’on les identifie comme des pollueurs, l’atmosphère a changé. Volkswagen a lui seul a ébranlé un édifice que l’on croirait reposer sur du sable. Le spleen gagne des dirigeants qui intéressent la justice. Le patron du groupe Fiat Chrysler a même le moral à zéro.