Il est de bon ton d’accuser la justice japonaise de s’obstiner, de torturer et d’infliger les pires sévices (mentaux) à l’ex-PDG de l’Alliance. Mais non seulement la procédure, celle d’un pays démocratique, est respectée, mais l’homme a quelques bonnes raisons de se les voir infliger.
Un mois après sa libération sous caution, Ghosn a été interpellé à son domicile japonais. Il est cette fois soupçonné d'avoir détourné de l'argent de Nissan à son profit.
Cinq personnes ont été arrêtées il y a quelques jours dans le cadre d'un vol de grande ampleur de pièces détachées au sein de l'usine Renault à Cléon, qui fabrique des moteurs.
Décision inattendue de la justice chinoise, qui a donné raison à Land Rover. Celui-ci s'était attaqué à un constructeur chinois qui vend depuis plusieurs années un clone de l'Evoque.
Le Droit administratif est généralement une matière qui aide plus à lutter contre l’insomnie qu’à passionner les foules. Mais il est aussi connu que le diable se niche dans les détails, et cette matière en compte beaucoup. À point qu’elle peut se révéler sensible. Prenez l’exemple de l’accord conclu en 2015 entre l’État et les sociétés concessionnaires des autoroutes. Il était placé sous le sceau d’un secret souhaité par les parties prenantes. Un verrou que le Conseil d’État a fait sauter, le dernier acte d’une longue procédure initiée par un certain Raymond Avrillier. Qui n’en est pas à son coup d’essai. Les deux ministres de l’époque doivent-il s’inquiéter ? Il s’agissait de Ségolène Royal pour les Transports et d’un certain Emmanuel Macron pour l'Économie…
Le conseil d’administration de Renault qui se réunit aujourd’hui devrait décider de priver Carlos Ghosn d’indemnités de départ. L’ancien PDG de Renault, toujours détenu au Japon passerait à côté d’une somme estimée à 11 millions d’euros, selon Libération.
C’est un coup porté à un trafic qui est hélas toujours d’actualité. Il s’agit de celui des véhicules volés. Une activité qui demande une organisation bien huilée et des ramifications à tous les étages. Autant d’éléments qui obligent à des enquêtes d’envergure. Celle-ci a abouti. La section de recherches de Limoges a ainsi démantelé un important trafic de véhicules volés à l’échelon national dont l’épicentre est le Limousin.
Dans la nuit du 1er au 2 décembre, en marge de l’acte III des “Gilets jaunes”, un groupe d’environ 200 personnes munies de cocktails Molotov, avaient dégradé et incendié des locaux jouxtant la barrière de péage de Narbonne sud, dont ceux du peloton autoroutier de la Gendarmerie et de Vinci Autoroutes. L’enquête a eu lieu et elles ont abouti. La justice est donc passée.
Après la manifestation, c’est le moment de rendre des comptes. Les événements et les incidents et autres dégradations qui ont eu lieu dans le cadre du mouvement dit des gilets jaunes ne restent pas lettre morte pour un État victime de déprédation. Les enquêtes sont en cours et certaines sont déjà bouclées avec des condamnations à la clé. Ainsi, dans les Ardennes.
Le gouvernement a prévenu : le moment de rendre des comptes pour les exactions commises par les gilets jaunes a sonné. Entre la mise hors service de 60% du parc des radars et les péages d’autoroutes dégradés si ce n’est détruit, les procédures s’accumulent. Les premières sanctions tombent. Et effectivement, la réponse est ferme.