Lors de sa dernière intervention, la ministre de l’Écologie ne s’est pas contentée de crier haro sur le diesel. Le gas-oil n’est plus en odeur de sainteté et la fiscalité à son endroit va changer, s’ajoutant ainsi à un dispositif qui l’emmure dans une réglementation de plus en plus restrictive. La fin de son règne sur le marché est annoncée, mais la relève arrive.
L’idée en soi se tient. Créer un écosystème à ce point vertueux qu’il rassemble toutes les données écologiques du moment. De l’électrique au panneau solaire pour une proposition énergétique allant de la voiture à la maison. Une synergie prônée par l’incontournable Elon Musk, patron de la marque Tesla qui a un grand sens des affaires. Mais peut-être aussi de la famille…
Des excuses présentées mais pas vraiment acceptées et un vote de confiance quand même, c’est le bilan en forme de paradoxe que présente une assemblée générale du groupe Volkswagen qui vient de s’achever. Un événement qui se déroulait jusque-là sans accrocs dans le meilleur des mondes avant que le scandale sur les moteurs diesels n’éclate. De quoi excéder les petits actionnaires qui ont fait entendre leur voix mais dont les voix ont finalement peu pesé.
Lorsque l’on parle de pollution liée à l’automobile, on se focalise sur une qualité de l’air respirable à l’extérieur d’une voiture vouée aux gémonies. Son conducteur y compris. L’association 40 millions d’automobilistes a voulu élargir le débat en signalant que le même automobiliste était aussi une victime d’un air vicié. Y compris dans un habitacle où l’on estime que les concentrations de polluants sont quatre à six fois plus élevées que dans la rue.
Le soleil revient et les soldes s’installent. De quoi retrouver le moral. Mais ne vous enflammez pas trop, surtout si la révision de votre voiture est proche. L’automobile est décidément une vache à lait. Vous payez des taxes lorsque vous faites le plein et à présent vous allez aussi être mis à contribution au moment de la vidange du véhicule. De l’huile pour mettre du beurre dans les épinards de l’État avec une nouvelle taxe. Qui s’ajoute à une autre déjà existante…
Ce matin, Ségolène Royal dévoilait les modalités de mise en place, à partir du 1er juillet, d'un système de vignettes attribuées en fonction des émissions polluantes des véhicules. Celles-ci ne revêtent pas un caractère obligatoire, mais ceux qui les possèderont auront la vie plus facile en cas de pic de pollution...
Chaque jour suffit sa peine chez Volkswagen. Encore et toujours pris dans le tourbillon du scandale sur ses moteurs diesels qu’il a truqué au moyen d’un logiciel les rendant écologiquement vertueux, le constructeur voit sa morale un peu plus écornée par cette nouvelle situation : pour limiter l’ampleur des révélations et retarder les investigations dont il fait l’objet, il aurait détruit des données compromettantes.
Un peu de pragmatisme dans un monde de démagogie. Voilà comment on pourrait aborder ce rapport venu du Sénat qui est la conclusion d'un groupe de travail "mobilité et transports" de sa Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. Au terme de ce document, la chambre haute recommande la neutralité technologique au Parlement lorsqu'il légifère pour diminuer les émissions de CO2 de l'automobile. Et donc de cesser la cabale contre le diesel.
La Corée du Sud semble être partie pour vérifier l’était de tout ce qui roule comme automobiles dans son pays. Une démarche que l’on peut considérer comme la suite de l’onde de choc planétaire provoqué par un scandale Volkswagen sur le contrôle des émissions polluantes. Le pays du matin calme s’est agacé le mois dernier sur Nissan. Voilà à présent qu’il s’énerve sur Volkswagen.
Le torchon brûlerait-il entre l’Allemagne et l’Italie ? La compétition de football Euro 2016 n’est pas lancée qu’un match se joue déjà entre ces deux pays sur le terrain de Fiat. De l’autre côté du Rhin, on s’est dit convaincu que le groupe Fiat Chrysler Automobiles a modifié ses moteurs en vue de déjouer les normes anti-pollution. Une accusation qui en rappelle une autre.