Comparer la voiture électrique à l’Internet ? Voilà qui n'est pas forcément incongru. À la fin des années 90, le web attirait tous les investisseurs et le Nasdaq était euphorique comme jamais. Mais en mars 2000, tout explose, les valorisations se dégonflent et les investisseurs s’en vont jouer ailleurs. Sauf que deux décennies plus tard, qui a gagné au bonneteau boursier ? La tech et le web. La voiture électrique emprunte peut-être le même chemin, et gagnera à la fin.
Yamaha a inauguré la semaine dernière une chaîne d’assemblage dédiée aux moteurs de vélos à assistance électrique dans son usine de Saint-Quentin (Aisne). L’occasion d’échanger avec Olivier Prévost, P.-D.G. de Yamaha Europe.
Renault Group et Volvo Group ont annoncé ce vendredi la création officielle Flexis, une coentreprise dédiée à la production de véhicules utilitaires légers électriques nouvelle génération.
D’après une étude menée conjointement par Enedis, Total Energies et Vinci Autoroutes (1), à l’horizon 2035 plus de 12 000 bornes de recharges en itinérance poids lourds devront équiper l’ensemble des routes et autoroutes françaises. Ajouté aux besoins automobiles, cela va chambouler la physionomie de nos aires de repos et de service avec en point de mire la question cruciale du foncier. Où trouver suffisamment d’espace pour effectuer les aménagements nécessaires ?
Le Vietnamien VinFast aura-t-il davantage de succès en tant que fournisseur de points de charge rapide qu’en constructeur automobile ?
La France dispose de 115 000 bornes électriques publiques et de 1,7 million de recharges privées installées les domiciles, les entreprises et les parkings. 90 % des conducteurs habitants une maison individuelle et 53 % de ceux résidents en appartement rechargent leur véhicule électrifié à domicile. En 2030, on estime que la France aura besoin de 6 à 11 millions de points de recharge. Une bonne raison pour les entreprises de développer les installations au domicile de leurs salariés.
La fin brutale du bonus écologique pose quelques interrogations sur la cohérence des politiques concernant le verdissement des parcs d’entreprises et interroge les acteurs de la filière automobile.
Malgré l’explosion des tarifs de l’électricité (+ 35 % depuis le début de l’année 2023), la voiture électrique reste moins chère à l’usage que son équivalent thermique. Selon une récente étude, recharger son véhicule électrique à domicile ne coûte en moyenne que 5,30 € pour 100 km, alors qu’il faut dépenser 13,80 € pour réaliser la même distance en thermique.
La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) prévoit qu’en 2024 les flottes de plus de 100 véhicules doivent renouveler leur parc avec au moins 20 % de véhicules électriques ou hybrides rechargeables, 40 % au 1er janvier 2027 et enfin 70 % au 1er janvier 2030. Philippe Ambon, directeur du développement commercial chez le gestionnaire de flotte holson, nous explique la nécessité pour les entreprises de passer à l’électrique en sachant maîtriser l’équilibre entre hausse des coûts et transition énergétique.
La voiture électrique, cela ne marchera jamais. La preuve en chiffres.