Voilà une bombe lâchée sans sommations par Hiroshi Yamada lui-même. Soit le boss des troupes Bridgestone sur le terrain d'un Moto GP qui exsude de plus en plus les coups bas, les tractations en coulisse, les influences politiques et les prises d'intérêt contre toute équité sportive et respect des différents acteurs.
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Une neuvième place en qualification n'est normalement pas du genre à effrayer un Rossi qui est déjà, cette saison, à Assen, parti de la onzième position pour finalement l'emporter. Mais à Sepang, les conditions sont bien différentes.
Les deux prétendants au titre suprême de la 125 auront tout le loisir de s'expliquer demain, en course. Hector Faubel, qui revient des abîmes après sa trente et unième place de la veille, a en effet signé la pole devant son rival Hongrois, les deux hommes se détachant nettement au chrono du reste du plateau.
KTM a réussi à peindre la première ligne de sa couleur orangée en enlevant les deux premières places de la grille de départ du Grand Prix de Malaisie de la catégorie. L'occasion de refaire le coup du Sachsenring où les motos autrichiennes avaient fait le doublé.
Troisième pole consécutive pour un Dani Pedrosa qui place de nouveau Michelin en position de pointe, tandis que Honda a la satisfaction de voir deux de ses machines en première ligne, avec Melandri à la troisième place. Les deux motos de Tokyo encadrent les nouveaux Champions du Monde, le trio de tête étant rassemblé dans un mouchoir de poche.
Sous un ciel redevenu clément, Casey Stoner a retrouvé le chemin de la tête lors de cette dernière séance libre. Mais il devra néanmoins se méfier des Kawasaki décidément en verve sur ce tracé. De Puniet est toujours dans son sillage alors que West est cinquième.
Les dernières indiscrétions d'un paddock Moto GP pour le moins tourmenté voudraient que l'annonce officielle du passage de Rossi dans le camp Bridgestone soit pour le mercredi 24 octobre. Soit deux jours avant la communication définitive de la Dorna sur le principe du manufacturier unique.
Fraîchement resurfacée, la piste de Sepang nouvelle mouture a suscité l'adhésion contre elle. Il n'y a qu'à regarder les chronos de ce Vendredi pour se rendre compte que les motos sont à plus de deux secondes des meilleurs temps de la dernière édition. Et les conditions atmosphériques ni même le passage aux 800 cc n'expliquent pas tout.
Aux bruits d'un retour fracassant de Biaggi chez Gresini développés d'au-delà des Alpes depuis hier, Honda devrait, dès demain, faire le nécessaire pour que ce scénario fantastique tourne court. La marque de Tokyo n'a pas oublié le divorce de 2005 et a la dent suffisamment dure pour le rappeler encore en 2007.
Le week-end malais devait être l'épilogue d'une histoire à la gomme qui semble tourner en eau de boudin. Force est de constater qu'à Sepang, la question du manufacturier crée un malaise, c'est le lieu idoine, alors que le débat se dépassionnait progressivement.