Connu pour sa soif inextinguible de victoires, Marc Márquez a montré à Jerez qu'il pouvait à présent boire du petit lait plutôt que le calice jusqu'à la lie. Entendez par là qu'il sait à présent quand on ne peut pas faire autre chose que de ramener des points face à des adversaires qui vous privent de la consécration.
Toute l'actualité Moto GP
A Jerez ce week-end, il n'y avait pas que Rossi qui améliorait son palmarès et ses statistiques. Jorge Lorenzo aussi a ramené quelque chose d'Espagne. Le Champion du Monde en titre n'a pas gagné et a regretté son pneu arrière Michelin, mais il en est à présent à 100 podiums dans sa carrière.
Valentino Rossi est à présent à la tête de 113 victoires absolues en Grand Prix, ce qui le met à neuf réalisations seulement de l'incontournable Agostini. Il comptabilise 87 réalisations dans la catégorie reine et pourtant, il manquait encore quelque chose au Doctor. Le fait de mener une course du début jusqu'à son terme.
C'est un Valentino Rossi des plus beaux jours qui a écrasé cette édition du Grand Prix d'Espagne. Du haut de ses 37 ans, il est allé cueillir en dominateur son neuvième succès de carrière à Jerez et sa 113ème victoire absolu. Le tout sous les regards impuissants de Lorenzo et de Márquez qui ne sont tout de même pas des débutants.
Leader presque confortable au championnat après deux victoires et trois courses, Marc Márquez est arrivé à Jerez avec l'idée de ne pas trop en faire. Une résignation qu'on ne lui connaissait pas mais qui se limite quand même à une troisième place sur la grille de départ.
Jorge Lorenzo espérait bien enlever la pole-position d'un Grand Prix d'Espagne qu'il envisage de remporter de la même manière que l'an passé. Mais ses pneus Michelin ont contrarié sa stratégie à trois arrêts et il devra s'élancer derrière son équipier Valentino Rossi.
Il n'avait pas réussi un tel exploit à Jerez depuis 2005 et c'était déjà avec des Michelin. Valentino Rossi a retrouvé les gommes auvergnates et la pole-position d'un Grand Prix d'Espagne qu'il compte bien priver aux Espagnols. Bon prince, il a mis les pneus du bibendum en avant pour expliquer ses progrès lors des qualifications cette année.
Au royaume d'Espagne qui compte dans ses rangs les pilotes les plus talentueux, c'est l'Italien Valentino Rossi qui a donné la leçon en MotoGP. Une pole-position qui en dit long sur la forme du Doctor à Jerez cette année. A tel point que Vale peut même revendiquer deux positions de pointe grâce à la performance de son protégé Bulega en Moto3.
Loris Baz a commencé difficilement son Grand d'Espagne. Victime d'une chute et ayant maille à partir avec une Ducati qui n'apprécie guère le tracé de Jerez, le Français est dix-septième avec un espoir très faible de pouvoir prétendre à la dernière phase des qualifications.
Jerez est le tracé qui fait souffrir les Ducati depuis des lustres et cette année ne semble pas échapper à la règle. La Desmosedici a beau évoluer, ses faiblesses ressortent toujours sur ce circuit espagnol et Andrea Dovizioso fait de son mieux pour limiter la casse.