3. Triumph Daytona 660 (2024) - L’avis de la rédaction
Au fil des kilomètres, la personnalité de la Daytona 660 se dessine. Elle est une moto contrastée et valorisante, dont le moteur sait se mettre particulièrement en avant lorsqu’on lui cherche des noises et de sérieux arguments d’achat, y compris lorsque l’on est bridé A2. De fait, dans la famille 660 et depuis la disparition de la Street Triple 660 S, c’est donc elle, la Dayto, la plus performante et la plus rigoureuse de la lignée adoptant cette motorisation, devenant naturellement la cheffe de file et quelque part le porte-étendard de la marque : elle est actuellement l’unique sportive au catalogue, quand bien même Triumph continue de nous dire que la Street 765 en est une déshabillée et davantage dans l’air du temps. Soit. Mais dans ce cas, le tarif de la 765 R, affichée à 10 495 € en mars 2024, un peu moins puissante et moins bien dotée niveau instrumentation et niveau freinage que la version RS, mais nettement plus efficace que la Dayto 660, devient bien plus dangereux pour la nouveauté que n’importe quelle concurrente directe extérieure à la gamme : pour le prix de bonnes suspensions, d’un shifter et de quelques options, on grefferait presque un carénage de Daytona 675 sur le roadster… quitte à perdre la possibilité de rouler A2.
Cette parenthèse mise à part, les kilomètres parcourus sur des routes variées, mais bien enrobées, en agglomération comme sur de beaux tracés, auront permis d’effleurer le potentiel routier de cette Daytona 660. Une moto au rayon d’action d’un peu moins de 280 km qui confirme à chaque instant de très bonnes qualités moteur et, point particulièrement appréciable, de confort, que l’on parle de position de conduite, d’assise ou encore de selle. Avec un amortissement réclamant un peu d’attention pour viser l’efficacité et le « point de corde » et surtout avec un côté plus stable qu’incisif, on se demande si le choix des pneus Michelin Power 6 est judicieux tant cette monte a peiné à faire ses preuves dans l’exercice du jour. On aurait sûrement préféré des pneumatiques plus vives, afin de compenser une partie cycle plus stable que vive, mais il faut bien s’en remettre au choix des développeurs Triumph, qui n’ont sûrement pas choisi les gommes clermontoises de dernière génération par hasard.
Caradisiac a aimé
- Le comportement moteur
- Le niveau de confort élevé
- La position de conduite agréable
- La garde au sol élevée
- Le côté routier de la moto
Caradisiac n'a pas aimé
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Le freinage un peu brouillon parfois
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L’adéquation suspensions/pneumatiques perfectible
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Le shifter en option
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Le peu de différence avec le tarif de la Street 765 R
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