2. Un break lourd mais sobre et confortable

Si l'interdiction totale du moteur à combustion reste programmée pour 2035, Audi y croit toujours. D’ailleurs, le constructeur est reparti d’une feuille blanche et a investi dans une nouvelle plateforme (PPC : premium plateform combustion) spécialement dédiée aux modèles thermiques.
Sous le capot, l’A5 Avant reconduit à l’identique les motorisations de la berline. L’offre débute par un 2.0 TFSI proposé en deux niveaux de puissance, 150 et 204 ch (hybridé). Elle est secondée par une offre diesel, à savoir un 2.0 TDI de 204 ch. Ce dernier bénéficie d’une micro-hybridation de 48V fort de 24 ch et 230 Nm de couple. En haut de panier, la S5 peut compter sur son V6 3.0 essence de 367 ch. La transmission Quattro est quant à elle disponible sur les versions les plus puissantes. Deux versions hybrides rechargeables de 300 et 367 ch capable de rouler plus de 100 km sans réveiller leur bloc thermique sont prévues dans les prochains mois.
Nous testons la motorisation la moins pénalisée par le malus écologique en France, à savoir la 2.0 TDi en version 2 roues motrices. Ce dernier débute à 360 € (à partir de 127 g de CO2/km) pour la version la plus efficiente. L’hybridation légère 48v lui permet d’être considéré comme un hybride.

Le système ne se contente pas d'un alterno-démarreur puisqu'il ajoute un moteur électrique d’environ 24 ch relié à l'arbre de transmission mais logé derrière la boîte. Il est alimenté par une batterie LFP de 1,7 kWh bruts. Celui-ci vient en aide au bloc thermique pour l'aider à moins consommer, mais autorise épisodiquement des phases de roulage en 100% électrique. Comme en manœuvres ou dans la conduite en accordéon exemple.
N'espérez pas couvrir un à deux kilomètres en tout électrique d'une traite, le 2.0 TDI se réveille à la moindre sollicitation. Ce dispositif convainc par sa fluidité, notamment en ville. Certes, le diesel reste sonore, mais les flux d'énergies sont imperceptibles pour le conducteur. Le moteur électrique apporte de la réactivité et les changements de rapports sont d'une grande douceur, ce qui renforce l’agrément de conduite sans cet environnement.
Le 2.0 TDi se montre surtout performant pour toute autre utilisation. Le couple en augmentation via l’électrification (400 Nm) garantit des accélérations et des relances percutantes qui seront fort appréciables pour les dépassements. Le conducteur ne sera jamais pris de court.

Si cette hybridation légère a pour but premier d’abaisser les taux de CO2 (à partir de 360 € et 127 g de CO2 pour cette version), elle profite également à la consommation tout comme le profil de break au coefficient aérodynamique meilleur que celui de la berline. Nous avons ainsi observé une moyenne de 5,8 l/100 km durant notre essai réalisé sur parcours mixte. Un bon score pour un break de 200 ch avoisinant les 2 tonnes sur la balance. Le poids, c’est malheureusement ce qui fait défaut à cette voiture car, en France, il assujettit le break à une taxe additionnelle. Elle dépasse par exemple les 2 000 € sur cette version 2.0 TDi à 2 roues motrices.
Avec la suprématie des SUV, s’abaisser pour s’installer à bord d’un véhicule devient rare à l’heure actuelle. Les multiples réglages du siège et du volant permettent de trouver facilement une bonne position de conduite. Attention toutefois au gabarit assez imposant qui mérite toute votre attention en ville.
Un grand break confortable et plaisant à conduire
L’insonorisation se révèle de très grande qualité et l’amortissement joue parfaitement son rôle. Il s’agit dans notre cas du système piloté facturé à travers un pack vendu 6 030 € !! Ce dernier comprend les feux arrière OLED numériques, le volant chauffant, les sièges avant et arrière chauffants et le contrôle adaptatif des amortisseurs. En mode confort, la suspension absorbe efficacement les irrégularités de la route tout en maintenant efficacement les mouvements de caisse.
En mode sport, la direction et les suspensions se raidissent suffisamment pour offrir davantage de dynamisme sans dégrader le niveau de confort. L’empattement important n’offre pas une agilité de ballerine mais dans l’ensemble ce break convainc lorsque la route tourne. Et il tourne assez vite et précisément grâce à sa direction progressive livrée de série. Cette dernière évolue et guide un essieu avant au carrossage revu. Ce duo direction/suspension met très vite en confiance et incite à augmenter la cadence, ce que le break d’Audi ne craint pas.
Bien sûr, les aides à la conduite répondent présent avec un freinage d’urgence qui intègre une assistance à l’évitement, l’assistance aux croisements, la marche arrière automatisée pour se garer…
Photos (55)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération