Ventes aux particuliers : l'effondrement du diesel est en marche

2016 est une année noire pour le diesel : après le scandale du dieselgate qui a mis à mal cette motorisation déjà pointée du doigt pour ses émissions de particules fines et d'oxydes d'azote, voilà que ses ventes s'effondrent en France. Cette année, la répartition devrait être de 50/50 entre diesel et essence dans les immatriculations de véhicules neufs (avec l'éventualité que l'essence dépasse pour la première fois, depuis bien longtemps, le diesel dans les ventes en France), mais ces chiffres tiennent compte de toutes les ventes : stratégiques (véhicules de direction et de concession), flottes et particuliers.

Si l'on ne considère que ces derniers, le bilan est alors encore plus terrible pour le diesel : selon une information publiée par Les Echos, le diesel ne représenterait que 38 % des ventes depuis début janvier auprès des particuliers en France, alors que l'hybride et l'électrique progressent doucement et que l'essence arrive à un joli 58 % de parts de marché. 

Evidemment, cela pose de plus en plus de problèmes pour les constructeurs qui avaient tout à gagner avec le diesel : cette motorisation, moins émettrice de CO2, leur permet de faire baisser leur moyenne d'émission de dioxyde de carbone, et donc, d'atteindre plus facilement les objectifs fixés individuellement par Bruxelles. Moins le diesel se vend, et plus la tâche est ardue.

Si l'on prend l'exemple du Peugeot 3008, qui devrait être une des meilleures ventes dans les mois à venir, le SUV sochalien se vend à 40,8 % aux particuliers (chiffres qui nous ont été communiqués par le constructeur pour le mois de novembre), qui sont la première source d'achat. Si ces derniers se tournent massivement vers l'essence, on imagine alors le casse-tête pour les constructeurs face à la problématique du CO2...