Vincent Salimon, président de BMW France : "notre secret ? Avoir toujours un coup d’avance"
LES GRANDES INTERVIEWS DU MONDIAL – Le patron de la marque allemande dans l’Hexagone revient sur les raisons du succès de sa marque dans un paysage économique pas vraiment réjouissant.
Il affiche un grand sourire et une bonne humeur plutôt logique. Alors que le marché est morose, BMW est en hausse, dans l’hexagone comme ailleurs. Dans quelle mesure ? Vincent Salimon, son président du directoire France égraine les chiffres : "On fait + 18% chez nous quand le marché est à -19%."
Une réussite doublée d’une première place mondiale enviable au rayon premium qui n’est pas seulement liée à la réputation de motoriste thermique de la marque. En ce qui concerne l’électrique, les signaux sont tout aussi verts. "On vend 26% de tout électrique, et si l’on prend en compte l’hybride, on est à 50% de nos ventes."
Devant ces bons chiffres, on cherche évidemment une explication. Pour Vincent Salimon, elle est simple et consiste à toujours disposer d’un coup d’avance. "En 2007, quand tous les constructeurs étaient focalisés sur le thermique, on a commencé à travailler sur l’électrique. Résultat : on a lancé le premier modèle, l’I3, dès 2013. Mais à ce moment-là, on a pris conscience des difficultés liées aux infrastructures de recharge, d’où le développement de l’hybride ou là encore nous étions pionniers."
Un avenir au-delà de la batterie
Quant à la suite, elle pourrait prendre le visage de l’hydrogène. "Mais pas exclusivement : c’est une technologie de complément." Une technologie que Bmw développe avec Toyota. Mais pour quel usage produire une technologie chère au réseau de recharge ultraconfidentiel ? "Pour les gros rouleurs, notamment en entreprise." Et parce que, dès 2030, Bruxelles impose qu’une station hydrogène soit disponible tous les 200 km à travers l’Union. Toujours le coup d’avance made in BMW.
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