Vive les vacances au flamping
Le camping, on connaît, le glamping, sa version chic, aussi. Mais voilà le flamping qui associe l’aviation et les nuits sous la toile. Une sorte de vanlife volante.
Rien n’arrête les adeptes de la vanlife, si ce n’est leur pouvoir d’achat. Ainsi, après les camping-cars et leurs dérivés, après le dodo à bord des autos et celles munies d’une tente de toit, voilà qu’une nouvelle tendance se dessine : le flamping, contraction de "flying" et "camping". En gros, on se déplace dans son petit avion, et, le soir venu, on se pose sur une piste qui dispose d’une aire de camping prévue toute exprès. Pour dormir ? Rien de plus simple : on déplie sa tente sous une aile et on est à l’abri des intempéries.
Cette microtendance est, l’on s’en doute, américaine, et elle a été découverte par le Wall Street Journal qui explique que plusieurs meetings, du Wisconsin à la Floride réunissent depuis deux ans des adeptes de ce drôle de concept. Les aviateurs s’y réunissent à plusieurs milliers pour se refiler les bonnes adresses des campings du pays qui disposent d’une piste d’atterrissage.
Il est interdit de faire une flambée
Évidemment, dans ces aires de flamping, il y a des règles qu’il s’agit de respecter scrupuleusement. Les adeptes s’engagent à ne pas allumer un feu, à cause des effluves de kérosène, et à n’utiliser un barbecue qu’à une certaine distance des appareils.
De même, pas question de quitter ou d’arriver au flamping quand bon vous semble car le patron des lieux, qui est aussi contrôleur aérien, veille au grain et délivre les autorisations de décollage et d'atterrissage comme à Roissy. Les aviateurs campeurs, qui seraient plusieurs dizaines de milliers aux États-Unis et au Canada, sont séduits par la formule qui offrirait, selon eux, « plus de liberté qu’un voyage en voiture ». On s’interroge sur leur notion de liberté, étant donné la difficulté de s’arrêter pour faire une course, et de faire un créneau n’importe où à bord d’un bimoteur.
Pour autant, au pays des grandes plaines et des grands lacs, la formule a ses fans et plus de sens que par chez nous. En France, un seul camping s’ouvre à cette formule : celui de la Romiguière dans l’Aveyron. Hélas, il ne dispose pas d’une piste d’atterrissage, mais se trouve au bord d’un lac. Comme le précisent ses responsables, il n’est donc ouvert qu’aux flampeurs équipés d'un hydravion, encore plus rare à trouver sous nos latitudes qu’un avion de tourisme. Heureusement, les cyclistes, comme les automobilistes, y sont également les bienvenus.
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