Voiture autonome : les Français sont prêts, pas les constructeurs
Plus d’un Français sur deux envisage la voiture autonome comme moyen de transport de demain, nous apprend ce matin une étude commandée par La Macif. Il faudra toutefois se montrer patient. Promise pour 2020, la voiture autonome ne fait plus partie des priorités pour les constructeurs.
Engagée dans le développement du véhicule autonome à travers son laboratoire d’innovation Movin’On Lab, la compagnie d’assurance Macif nous apprend aujourd’hui, via une étude réalisée à sa demande par l'institut Vedecom, que 52% des Français estiment la voiture autonome comme un mode de transport fiable.
Cette étude menée auprès d’un panel de 4 014 personnes a pour objectif de sonder les Français sur leur rapport au véhicule autonome. Si 88 % des sondés n’ont jamais vu une voiture autonome, ils se montrent plutôt confiants sur l’image sécuritaire dégagée par ces véhicules. 58% d’entre eux sont prêts à lui faire confiance.
Si l’attitude des Français envers le véhicule autonome est positive, seuls 40 % d’entre eux se sentent concernés par le déploiement de ce mode de transport. Néanmoins, ce chiffre passe à 55 % lorsque les répondants ont déjà vu un véhicule autonome et à 61 % lorsqu’ils en ont déjà utilisé un.
« Si demain, le véhicule autonome permet de redonner de la mobilité à ceux qui en sont privés, de partager un bien, de moins peser sur l’environnement et de remettre de la vie et de l’activité dans les centres villes, alors ce sera une réelle avancée positive pour la société », explique Yann Arnaud, le Directeur Réponses et Innovation du groupe MACIF.
Spontanément, le véhicule autonome est associé à l’écologie et aux énergies vertes dans un versant très positif pour les sondés. Le véhicule autonome est perçu comme plus écologique par près de 60 % des répondants et plus de 70 % d’entre eux pensent que le véhicule autonome sera déployé seulement s’il respecte les normes écologiques.
Voiture autonome : un chantier à l'arrêt
Promise pour 2020, la voiture autonome n’est pas au rendez-vous. Les constructeurs ont pour la plupart repoussé leurs promesses de cinq à dix ans, quand ils n’ont pas tout simplement gelé leurs projets. Ces derniers préfèrent investir dans l’électrification de leurs flottes qui garantit un retour sur investissement plus rapide.
« Négocier une intersection complexe, ne pas rester bloqué derrière un camion de déménagement ni freiner d’urgence dès qu’un piéton s’approche du bord du trottoir… La voiture autonome ne sait pas faire. Quant à la certification des algorithmes de machine learning, indispensable à l’homologation des véhicules, elle reste un casse-tête, tout comme les questions juridiques et éthiques soulevées par l’absence de conducteur » explique le magazine Technologie & Industrie.
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