Voiture autonome : va-t-on pouvoir réellement faire autre chose que surveiller la route ?
Ceux qui attendent la voiture autonome mettent toujours en avant la même raison : le gain de temps au volant, afin de faire autre chose. Lire, manger, travailler et même dormir derrière le volant pendant que la machine fait son travail. Mais si la législation interdit de se distraire, à quoi bon laisser l'informatique jouer son rôle ?
C'est une actualité britannique qui a attiré notre attention en ce début d'après-midi. Au Royaume-Uni, une étude vient de démontrer que l'inattention au volant d'un véhicule autonome pourrait être meurtrière. Il faudrait en effet 2 secondes pleines pour qu'un conducteur reprenne les commandes, ce qui, à 80 km/h environ, correspond à 45 mètres parcourus (et perdus). Que faire, dans ce cas ? L'étude préconise l'interdiction pure et simple de faire autre chose que surveiller la route, dans certaines conditions "critiques". Comme, évidemment, la circulation en ville.
Mais alors, à quoi bon la voiture autonome ? L'intérêt principal de cette technologie est de pouvoir "lâcher" les commandes et se concentrer sur autre chose. C'est le but et ultime de cette abondance d'intelligence artificielle, même si l'aspect sécuritaire (la conduite autonome permettrait d'éviter certains accidents) est également mis en avant.
Pour le moment, nous sommes encore loin d'une vraie législation autour du comportement du "conducteur". En France, pourra-t-il réellement aller d'un point A à un point B sans jamais regarder la route, et uniquement en programmant son trajet ? Au rythme où évoluent les choses, nous ne serons peut-être plus en vie pour voir cela.
La conduite autonome pourrait malgré tout avoir un effet bénéfique dans un domaine inattendu. Toujours selon cette étude, les assureurs pourraient alléger les primes pour les jeunes conducteurs et les alourdir pour les seniors. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un jeune aura de bien meilleurs réflexes pour reprendre les commandes qu'une personne plus âgée. Il viendra alors peut-être le temps où le "A" collé sur la vitre arrière (si tant est que l'apprentissage existe encore dans le futur) ne sera plus synonyme d'un montant d'assurance impossible à assumer.
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