Voiture autonome : Volvo, Ford, Google, Uber... tous y croient !
Depuis le temps que les constructeurs en parlent, on imagine que la voiture autonome est quasiment prête. Mais au fur et à mesure des annonces, on se demande si elle deviendra un jour une réalité commerciale. Volvo vient d'annoncer une énième série de tests pour 2017 et 2018, tandis que Google, Uber et Ford s'associent aux États-Unis pour inciter le gouvernement à faire bouger la réglementation.
Les constructeurs en sont convaincus, et au grand dam des amateurs de conduite : la voiture du futur sera autonome. Sur le papier, les avantages sont multiples : réduire les accidents, fluidifier la circulation et reposer les automobilistes. La technologie ne relève plus de la science-fiction, et ce depuis plusieurs années maintenant. Volvo est l'un des pionniers dans le domaine. Le constructeur suédois, qui souhaite ramener à zéro le nombre de morts et de blessés graves dans ses nouvelles autos d'ici 2020, enchaîne les tests grandeur nature.
À tel point que cette fois, on se dit que la firme nordique est prête. Eh bien non, puisqu'elle vient d'annoncer une nouvelle campagne de tests en conditions réelles… l'année prochaine ! Après les essais en Suède, annoncés dès la fin 2013 et réalisés début 2014, et ceux prévus dans quelques mois en Chine, cette fois, cela se passera au Royaume-Uni. Avec le programme « Drive Me London », Volvo confiera des autos autonomes à de « vraies familles » (en créer des fausses aurait sûrement été hors budget), en les invitant « à circuler sur la voie publique » (c'est mieux que de rester sur les trottoirs et dans les prairies).
La vraie voiture autonome d'ici 2021, au mieux
Le programme sera lancé début 2017 et se poursuivra en 2018 ! En clair, si Volvo propose déjà des autos semi-autonomes, comme la nouvelle S90, une vraie voiture autonome n'est pas près de se retrouver dans ses concessions. D'ailleurs, Peter Shaw, PDG de Thatcham Research, la société qui analysera les données récoltées, indique que « les voitures autonomes permettant au conducteur de passer la main circuleront à partir de 2021 ». C'est presque optimisme par rapport à l'analyse de l'organisme France Stratégie, qui annonçait il y a quelques jours que ce serait plutôt vers 2025.
D'ici là, il faudra lever les freins juridiques. Et pour faire bouger les réglementations, certaines associations inattendues s'opèrent. Ainsi, de l'autre côté de l'Atlantique, Alphabet (maison mère de Google), Ford, Volvo, Uber et Lift, un concurrent… d'Uber, viennent de se regrouper. Leur volonté ? Former une coalition de la voiture autonome pour collaborer avec les parlementaires afin de promouvoir les avantages de la conduite sans conducteur et obtenir des réglementations claires. Actuellement, elles sont décidées État par État et une harmonisation dans le pays simplifierait les choses.
Ces sociétés veulent accélérer le mouvement, pour officiellement rendre les routes plus sûres. Mais on comprend vite que les membres de ce lobby souhaitent au final être bien placés pour profiter du marché de la voiture autonome, et obtenir une réglementation conforme à leurs intérêts. La Californie avait par exemple dévoilé en décembre un projet comprenant de nombreuses limites à l'utilisation des autos autonomes. Parmi celles-ci, l'interdiction des modèles sans volant et sans chauffeur. Google avait alors exprimé son mécontentement, trouvant le projet trop restrictif.
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