Voitures électriques : l’Europe veut mettre les entreprises à contribution pour développer la demande
Le vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle, Stéphane Séjourné, a partiellement dévoilé sur France Inter les axes du plan de soutien européen aux constructeurs automobiles. Les flottes seront au centre du futur dispositif.
Stéphane Séjourné a rappelé qu’en Europe 58 % des véhicules neufs sont achetés par « des entreprises, des pouvoirs publics, des mairies et des États ». Il est important pour le vice-président exécutif de la Commission européenne à la prospérité et à la stratégie industrielle de « mettre en place des incitations pour pouvoir verdir les flottes (européennes NDLR) le plus rapidement possible » a-t-il signaler dans la Matinale de France Inter. Et de proposer d’ici à fin février « des plans sectoriels avec proposition de loi de simplification et notamment une réponse sur le domaine de l'automobile où on va booster la demande avec les flottes professionnelles ». Autant de dispositifs à même, selon Stéphane Séjourné de « créer un choc de la demande chez nos constructeurs ».
Des professionnels aux particuliers
Selon Stéphane Séjourné les constructeurs se sont mis en ordre de bataille en vue de l’échéance de 2035 et la fin des motorisations thermiques, « il faut maintenant qu'on puisse leur donner les capacités de remplir le carnet de commandes et donc on remplira le carnet de commandes avec d'abord les flottes de professionnels ». Les démarches annoncées en faveur du verdissement des flottes, devraient ensuite profiter aux particuliers. La rotation des véhicules d’entreprises (trois à cinq ans vs plus de 10 ans pour le reste du parc) « va créer un marché du secondaire qui n'existe pas, en donnant accès à une offre moins chère » de voitures électriques de seconde main.
Choc de simplification
Le vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle a aussi évoqué des mesures face à la concurrence chinoise et nord-américaine. « Nous avons un problème lié à l'industrie européenne. Nous faisons face à l'arrivée de véhicules chinois sursubventionnés, a-t-il admis. Nous avons aussi un problème du prix de l'énergie qui est aussi un problème pour beaucoup d'autres industries un peu partout en Europe ». Faute de pouvoir subventionner son industrie comme le font les chinois, et/ou de pouvoir bénéficier des prix bas de l’énergie comme les États-Unis qui produisent leur propre gaz et pétrole, Stéphane Séjourné souhaiterait faire évoluer le cadre légal. « Nous allons donc travailler avec des plans sectoriels […] avec une proposition de loi de simplification », a-t-il résumé.
Et de réitérer conserver « les objectifs climat notamment » mais « changer énormément de choses dans la bureaucratie » avec un « choc de simplification dans le parcours pour les entreprises (…) avec une suppression du reporting ». Les détails du plan Séjourné seront dévoilés le 26 février prochain.
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