2. 5 roadsters de 600 cm3 : Ducati Monster 696

5 roadsters de 600 cm3 : motarde en vue !

Le cahier des charges a été très lourd pour Ducati quand ils ont décidé de rafraichir un de leur Best Seller. Je veux bien sûr parler de la Monster. Présenté en 1992 à Cologne sous le nom de « Monstro », cette machine a réussi à séduire un large public et surtout la catégorie féminine. Avec son design original pour l'époque et la petite taille de hauteur de selle, elle pouvait parfaitement convenir aux petits gabarits. Et même si les puristes ont vu d'un mauvais œil cette remise au goût du jour, la Monster 696 n'a pas laissé indifférent.

Dans les grandes lignes, on retrouve la bouille qui plaît tant sur la Monster : le cul raccourci, le réservoir bombé, le cadre treillis et le pot d'échappement en position haute. Mais dans le fond même de la machine tout a été revu. Difficile de donner un avis global tellement les avis sont divergents, je laisse le soin à chacun de se faire sa propre opinion.

A bord, on devra s'habituer à la selle légèrement penchée sur l'avant (heureusement que les demoiselles n'ont pas d'attribut) et les petites jambes seront ravies de poser les pieds à plat sans avoir à bidouiller les suspensions avec une hauteur de selle de 770 mm ! La position globale sur la Monster donne moins l'aspect "crapaud sur une boite d'allumettes" que sur les anciennes générations. Autre point positif pour ces dames, c'est le poids assez léger de 163 kilos (grâce à l'aluminium et aux nombreux plastiques) qui facilitera les manœuvres à l'arrêt, avec en plus le rayon de braquage qui va bien ! On prendra plaisir à lire le tableau de bord entièrement électronique, mais l'absence de jauge d'essence est une tare qui s'avère presque inexcusable aujourd'hui.

La Monster est un twin italien et elle est fière de le faire savoir. On peut d'autant plus apprécier la douce mélodie du moulin que les bruits parasites connus du Ducati ont disparu (embrayage qui claque par exemple). Pour les petites mains, il va falloir apprendre à vous étirer les doigts car les leviers (non réglables) sont un peu loin.

La 696 s'avère facile de prise en main, et même si on craint les à-coups un peu brusques du bicylindre, Ducati à su rendre le moulin plus doux que sur l'ancienne version. Les montées régulières dans les tours se font franchement mais sans pour autant brusquer le pilote, hormis un peu de mou en dessous de 3500 tr/min. Exit, la boite qui claque à tous les rapports, les passages de vitesses sont font plus doux, et frein moteur couplé à un embrayage à glissement limité, empêchera des blocages malheureux.

La partie cycle est une bonne surprise de la nouvelle 696. Avec pour le freinage des étriers radiaux Brembo conjugués à des fourches Showa, elle donnera le change sur route, mais vous fera sentir tout de même les aspérités de la route. Et même si le cadre treillis tient le cap sur les grands axes et les grandes courbes, la Monster vous rappellera vite, en se tortillant, que c'est une italienne capricieuse si vous la brusquez un peu trop ! On aime ou on n'aime pas le caractère, tout est une question de goût, mais une chose est sûr, il faut savoir la tenir !

Mais contrairement à ses aînées, la nouvelle Monster se fait plus sage globalement dans le comportement. La sagesse de l'âge probablement !

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