6. 5 roadsters de 600 cm3 : Triumph Street Triple 675
Triumph a joué la carte de la sureté en sortant la Street Triple. Un look identique à sa grande sœur 1000, la Speed Triple, une des plus grandes réussites de la marque et conjugué au moteur de la sportive Daytona 675, le petit roadster ne pouvait que cartonner. L'attaque de la firme anglaise était donc claire : s'imposer dans une des plus grosses part de marché.
Lignes compressées, le derrière court, les doubles optiques surmontées d'un petit saut de vent, la double sortie d'échappement placée sous la selle, la signature Street Triple est là. On aime ou on n'aime pas, mais une chose est sûre, si on accroche, on n'a d'yeux que pour elle ! On appréciera que Triumph ait fait un effort sur la qualité de finition et l'attention portée aux équipements qu'elle propose même s'ils s'avèrent un peu légers en quantité.
A bord, la position se révèlera plus confortable pour les tailles moyennes que pour les géants. Le guidon plutôt rapproché du pilote, ainsi que les platines et la forme de la selle et du réservoir donneront beaucoup d'aisance au niveau de la conduite. Petit bémol en revanche sur le levier d'embrayage qui n'est pas réglable. Loi des séries oblige, le tableau de bord est issu de la Speed Triple (pas de jauge à essence, erk ! Ils auraient plus le mettre à la place de l'horloge qui tient la moitié de l'écran digital) avec en revanche en plus un indicateur de rapport engagé. On peut ajouter à cela, un compte-tours, un compteur kilométrique digital, trip partiel et total, température moteur et horloge. Et même si sa hauteur de selle avoisine les 800 mm de haut, l'étroitesse de la selle permettra aux petites tailles de toucher plus facilement par terre. En revanche, pour le confort sur les longues distances, on repassera aussi bien pour le pilote que pour le passager (poignées en option !)…
Dès les premiers tours de roues, la Triple joue sur un paradoxe. Elle est d'une part très facile à prendre en main mais d'autre part, les à-coups en bas régime sont très vite désagréables surtout sur les changements de rapports (heureusement que le levier est plaisant à utiliser). La Street Triple fait également vite comprendre que le roulage en ville n'est pas fatalement sont point fort, entre autres a cause d'un rayon de braquage trop grand. Bref, le roadster sera bien plus à l'aise en conduite soutenue.
Pas fan du bicylindre trop violent, ni du 4 cylindres trop mou, Triumph répondra sans conteste à vos attentes. Son moulin 3 cylindres en ligne, doubles arbres à cames en tête à refroidissement liquide issu tout droit de la Daytona 675 cm3 offre du couple partout et tout le temps, avec une correction pour obtenir plus de souplesse sur les bas-régime (ah ?!). On pourra autant rouler tranquillement que taper dedans et chercher les sensations fortes. Pas besoin de réfléchir à passer ou non les rapports. Où que se trouve l'aiguille du compte-tours, il suffit d'ouvrir et ça part. Un régal conjugué à une boîte de vitesses douce et bien travaillée. Mais poussée régulière ne veut pas dire linéaire pour autant. On peut noter une poussée plus brusque vers les 4500 tr/min puis vers 6000 tr/min. Accompagnée du bruit d'un trois cylindres, on prend rapidement du plaisir.
Pour la partie cycle, la facilité de prise en main est similaire à une japonaise (à une Honda pour ne pas citer de marque). Elle enchaîne les virages sans broncher mais il faut quand même l'emmener dans les courbes, elle ne tombera pas d'un simple coup de guidon. On pourra regretter le côté des suspensions non réglable à l'avant et un amortisseur n'acceptant que des modifications de précharge et de ressort. Mais heureusement qu'elles ne souffrent d'aucun défaut une fois qu'on force un peu dessus. Elles encaissent sans broncher et mettre à mal le conducteur. Et qui dit moulin qui envoie, suppose le freinage qui va avec. Avec des étriers avant double pistons montés sur des disques de 308 mm, la Triple n'est pas en reste. Attention aux freinages un peu trop appuyés ! Il vaudra mieux conjuguer avec l'arrière pour éviter le plongeon.
L'essai complet de la Street Triple version R par Olivier
Les plus :
- Look
- Moteur plein partout
- Boite de vitesses
Les moins :
- Rayon de braquage
- à-coups en bas régime
Pour les petits gabarits :
- Hauteur de selle : 800 mm
- Poids pleins faits : 186 kg
- Moto équipée d'un détecteur de chute, qui coupe le moteur.
Prix 2010:
- 7990 €
- 8990 € pour la version R
Les coloris du millésime 2010 :
- Noir
- Or
- Rouge
- Blanc
Fréquence des révisions :
- Tout les 10 000 km ou une vidange toutes les années
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