Chez Ford, on ne fait pas les choses à moitié.
Pour animer son monospace, Ford a ainsi installé pas moins de 7 moteurs (2 essence, 4 diesel et un flexible) Commençons tout d’abord par la carburation préférée des français mais surtout des acheteurs de ce type de véhicules à savoir le diesel. Vu que 95% des acheteurs choisissent un diesel : 3 groupes sont disponibles : le 1.6 TDCi décliné en deux puissances 90 ch (qui constitue la motorisation la plus vendue) et 110 ch, le 1.8 TDCi de 115 ch ainsi que le 2.0 TDCi de 136 ch avec ou sans filtre à particules.
Pour notre essai, nous avons eu entre les mains, ce dernier. Comme nous avions pu le constater à plusieurs reprises, son couple peut atteindre 340 Nm grâce à la fonction overboost. Il procure un bel agrément en toutes circonstances, avec une bonne disponibilité dès les bas régimes. Il reste toujours discret, tout en montant avec aisance dans les tours. Avec des performances dignes des autres monospaces de cette puissance, le C-Max distille un plaisir de conduite important en raison d’une excellente boite à 6 rapports particulièrement fluide. Et tout cela sans grever la consommation puisque nous avons constaté une moyenne de 7,1 l/100 km.
L’autre grande distinction du C-Max est le fait qu’il s’agit du seul monospace fonctionnant à l’E85. Sous le capot, on découvre le 1.8 125 ch Bioflex qui équipe déjà la Focus mais également la Volvo C30 Flexifuel. Pour recevoir du bioethanol, le quatre cylindres a été revu du fait de la corrosivité de l’éthanol. Les sièges de soupapes, le circuit d’alimentation et le catalyseur ont été renforcés tandis que la pompe et les injecteurs ont été retravaillés. Fonctionnant à la fois à l’éthanol mais aussi au super95, le module de gestion détecte automatiquement le type de carburant et s’y adapte. A l’usage, si cette motorisation nous avait globalement convaincu sur les modèles précédemment cités, elle nous a peu séduit sur le C-Max. Les 125 ch ont bien du mal à mouvoir le monospace. Les reprises sont faiblardes, les accélérations très linéaires et ce n’est pas la boîte à 5 rapports particulièrement accrocheuse qui arrange la situation. Même si l’E85 est effectivement moins cher que l’essence, l’agrément de conduite est également moindre. L’autre gros point noir concerne la consommation. Durant notre test réalisé à une allure raisonnable, nous avons enregistré une moyenne mixte de 14 litres. Enorme et pas forcément très attirant pour le consommateur qui devra passer régulièrement à la pompe, à condition d‘en trouver une vu l’état embryonnaire du réseau à l’heure actuelle. Selon Ford, cette version devrait représenter 5% des ventes.
En essence, peu de choix avec seulement le 1.6 100 ch et le 2.0 145 ch. Logique puisque cette carburation constitue 1% des ventes.
L’un des monospaces les plus dynamiques
Ayant inauguré la plate forme de la dernière Focus, le C-Max s’est très vite avéré comme la référence des monospaces compacts en matière de comportement. Conduire un C-Max est une expérience étonnante pour tout ceux qui ont l’habitude des monospaces. Le comportement du C-Max se rapproche de celui d’une berline avec une direction particulièrement précise, un train avant incisif, un train arrière docile mais réglo. Résultat, le C-Max est très plaisant à conduire même à allure rapide. Les passagers apprécieront aussi puisque les mouvements de caisse et le roulis sont très bien maîtrisés d’autant plus que les sièges assurent un bon maintien.
Malgré les prestations dynamiques plus que satisfaisantes, on regrettera tout de même que Ford n’ait pas profité de ce restyling pour installer de série l’ESP qui demeure en option au tarif de 500 €.
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