Apple, comme quelques autres dont Samsung ou LG, ne compte pas laisser Google seul investir le secteur de l'industrie automobile qui représente pour eux un bel espoir de développement et d'élargissement de leurs activités originelles. Avec l'arrivée à « maturité » des nouvelles générations nourries dès leur plus jeune âge aux ordinateurs, smartphones et tablettes connectées, l'électronique et la connectivité deviennent les éléments clés des automobiles d'aujourd'hui, loin devant leurs performances ou leur tenue de route. C'est une tendance qui devrait s'amplifier, la répression à outrance n'incitant pas à « aimer » un produit qui n'est plus pour beaucoup un objet d'émancipation, de joie, d'indépendance et de libertés mais plutôt une contrainte.
Bref, les constructeurs commencent à percevoir le danger et une lutte souterraine s'engage actuellement pour empêcher un phagocytage en règle du secteur par les acteurs de l'électronique grand public. Si Google avance plus ou moins à découvert avec sa voiture autonome, ce n'est pas le cas d'Apple qui travaille en secret depuis des années sur un projet baptisé Titan qui devrait aboutir à la commercialisation d'un véhicule électrique d'ici 2020 (dans 5 ans donc).
Les constructeurs automobiles voient poindre à l'horizon le danger d'une dépendance aux créateurs de systèmes d'exploitation et cherchent la parade. De très gros bouleversements ne sont désormais plus impossibles.
Jusqu'ici, rien ne filtrait, au point même de douter de l'existence du projet. Mais ces derniers jours, l'équipementier A123 s'est plaint en justice des débauchages massifs de ses ingénieurs spécialisés dans les batteries par la firme de Cupertino qui a déjà sévi en piochant allègrement au sein des employés de Tesla ces derniers mois. Un site a même dévoilé les noms d'une quinzaine de spécialistes œuvrant sur le projet en provenance de constructeurs (BMW, Mercedes, Ford) ou d'équipementiers et affirmé que Tim Cook, le patron d'Apple, a accepté de constituer une équipe d'environ 1000 personnes consacrée exclusivement à ce projet Titan.
Autre preuve des activités d'Apple, en Bourse, la valorisation de plusieurs fournisseurs chinois de l'automobile commence à grimper dans l'attente d'une annonce imminente et pour finir, l'agence Bloomberg vient tout juste de publier un article affirmant qu'Apple a l'intention de commercialiser une véhicule électrique grand public à partir de 2020. Des doutes subsistent toutefois quant à la définition de ce dernier que certains annoncent autonome et d'autres seulement électrique. Certaines embauches de spécialistes de la robotique semblent accréditer la thèse de la voiture électrique autonome.
Les constructeurs automobiles voient poindre à l'horizon le danger d'une dépendance aux créateurs de systèmes d'exploitation et de systèmes électroniques - un danger qui a plombé les fabricants de téléphones dans la dernière décennie – et cherchent la parade. En coulisses, ces prochains mois et années vont être particulièrement intéressants à suivre, de très gros bouleversements ne sont désormais plus impossibles.
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