La pièce de «contrefaçon » : illégal et hasardeux

La sixième ligne est une pièce de contrefaçon fabriquée sans respecter les droits de propriété intellectuelle, on ne sait où, avec on ne sait quoi, par on ne sait qui. Techniquement, c’est dans la plupart des cas la même que celle de la catégorie précédente (pièce adaptable de cinquième ligne) mais présentée de façon trompeuse : pièce et emballage imitent la pièce d’origine de première ou deuxième lignes. La qualité est très souvent déplorable, pour une raison très simple : le contrefacteur n'a aucune raison de se soucier de la réputation du contrefait, son but est de gagner un maximum d'argent. Cette pièce est revendue en général 50 % du prix du neuf sous le manteau au client final, mais en aucun dans les circuits traditionnels. Aussi, soyez particulièrement méfiant vis-à-vis des sites Internet spécialistes de la vente de pièces détachées à forte remise. Ce ne sont que des intermédiaires, et vous ne saurez jamais d'où viennent vraiment vos pièces. Et comme la contrefaçon est généralement difficile à déceler par le client final, parfois même par le professionnel si l’imitation est bien réalisée, c'est un coup de poker. Attention : la fabrication, l’importation, la commercialisation, la détention ou l’utilisation de pièces de contrefaçon sont sévèrement punies par loi.

Exception culturelle française : la carrosserie des voitures françaises. Toute pièce de carrosserie achetée chez le constructeur est une pièce d'origine de première ligne. On peut trouver de la carrosserie adaptable (quatrième et cinquième lignes) pour les voitures étrangères. En revanche, la même pièce adaptable pour véhicule français (Citroën, Peugeot, Renault) est classée en 6e ligne, à savoir contrefaçon. En effet, en France et pour les voitures françaises uniquement, les pièces de carrosserie sont protégées par une loi de type « copyright », loi attaquée de toutes parts depuis de nombreuses années mais pour l'instant valide.

  • Aucun
  • Risque technique (qualité souvent immonde)
  • Illégal, donc aucune garantie, aucun recours


Le conseil Caradisiac

Soyons clair, ni les pièces d'origine, ni les pièces dites de qualité équivalente ne sont à l'abri de la contrefaçon. Aussi, pour une prise de risque minimale, nous ne saurions trop vous conseiller de toujours acheter vos produits dans des enseignes ayant pignon sur rue.



La pièce dite « échange standard », une pièce d'occasion remise à neuf

L’échange standard est une pièce remanufacturée. Votre pièce fatiguée est échangée contre une autre qui a été rénovée. La vôtre sera refourbie par la suite et revendue à un autre client. Si vous ne rendez pas votre pièce, on vous facture une consigne en supplément. On peut définir des sous-catégories, essentiellement fonctions de la réputation du réparateur (ses coordonnées doivent être clairement affichées). Un alternateur rénové par Valeo par exemple a de meilleures chances d’être bon que le même révisé par un équipementier quelconque. En cas de manque de pièces réparées en stock, fournir du neuf en lieu et place de l’échange au prix de l’échange-standard (environ moitié prix) est une pratique courante. Cela peut être une bonne ou une moyenne affaire : si vous êtes chez un constructeur, il est probable que la pièce neuve sera de bonne qualité, en revanche, si vous êtes chez un « grossiste de la pièce détachée », soyez vigilant : il est possible que la pièce neuve soit une quatrième ou une cinquième ligne.

  • Ecologique (développement durable)
  • Economie substantielle
  • Sûr si la pièce a été remanufacturée par un professionnel reconnu
  • Obligation de retourner chez le vendeur pour rendre la pièce usée ou de payer un supplément


Le conseil Caradisiac

Bonne alternative à l'occasion pour des pièces extrêmement chères (moteur, boîte de vitesses, radiateur, crémaillère de direction, etc.). Quand cette possibilité existe et si elle vous est proposée par un professionnel sérieux à un prix raisonnable (moins de 50 % du neuf), ne pas hésiter.