3. Les pièces de qualité équivalente et adaptables : du bon... au catastrophique

Les pièces dites « de qualité équivalente » et les pièces adaptables proviennent toutes de sous-traitant. Mais de sous-traitants reconnus et expérimentés dans un cas, de sous-traitants peu connus (voire inconnus) n'ayant pas la moindre référence en première monte dans l'autre. Vous l'aurez compris, un fossé les sépare.

Enquête - Pièces autos : comment bien les choisir en évitant les pièges

La pièce dite de « qualité équivalente » : le bon choix pour une voiture de plus de cinq ans

On l'appelle aussi pièce de troisième ligne. C'est la pièce d’un sous-traitant de grande renommée mais qui n’a jamais fourni la première monte pour la pièce en question. On parle alors de qualité équivalente.

Exemple : toujours la Renault Twingo avec son alternateur Magneti Marelli. Quand on trouve en rechange un alternateur Valeo (type A13M269), qui n’a jamais fourni ce véhicule, c’est une pièce de troisième ligne. Le cahier des charges de la fabrication ne tient pas forcément compte de ce que demandait le constructeur au départ ou la pièce a équipé en première monte un autre véhicule avec la même motorisation.

Est-ce un mauvais produit ? Non ! Est-ce un meilleur produit que l’original ? Probablement pas ! Est-ce un produit de qualité équivalente à l'original ? Il y a toutes les chances que oui, le sous-traitant ayant mis tout son savoir-faire et son expérience dans le développement de ce produit. Et ce, pour un prix inférieur de 40 % à celui de la première ligne.

Le meilleur choix pour un véhicule âgé (plus de cinq ans)
Prix

Apparence différente de la première monte (mais fonctionnalité identique)
N'existe pas forcément (réservé aux voitures les plus vendues)

Le conseil Caradisiac

Ne pas hésiter quand cette pièce existe.

La pièce dite « adaptable » : méfiance

C'est une pièce qui émane d'un sous-traitant peu connu ou totalement inconnu, qui n'a jamais fourni qui que ce soit en première monte. Les points d'attache sont bons, la pièce peut avoir une apparence différente tout en respectant la fonctionnalité, mais la qualité est rarement à la hauteur de la pièce d'origine.

A. La quatrième ligne

On commence à pénétrer le domaine du hasardeux. Cette pièce émane d’un sous-traitant peu connu (voire sans renommée) et qui n’a jamais fourni qui que ce soit en première monte. On trouve sur l’emballage une référence claire, un nom de fabricant ainsi que son adresse. La qualité est aléatoire et va du bon a l’exécrable. C'est malheureusement le genre de pièces auquel ont recours certaines personnes qui sont sur le point de vendre leur voiture, car leur prix peut aller jusqu'à moins 60 % de celui de la pièce constructeur. Si vous choisissez cette catégorie de produit, sachez que les prix pouvant varier de 40 à 120 % du prix de la première ligne (eh oui !), la méfiance tarifaire est de rigueur.

Visco-coupleur febi Bilstein adaptable de 4e ligne. L’origine BMW est un Behr de bien meilleure qualité ;
Et c’est un organe avec lequel il ne faut pas plaisanter. Sinon : joint de culasse !

Le prix (à comparer impérativement au prix de la pièce constructeur avant d'acheter, ne pas faire confiance au vendeur)

Une qualité difficile à appréhender
Le prix pouvant être supérieur à celui la pièce constructeur (ne pas faire confiance au vendeur, en particulier sur Internet, où les remises annoncées sont parfois fantaisistes).
Les petits fabricants en question accepteront rarement d'assumer les conséquences en cas de problème : tribunal quasi-obligatoire en cas de gros pépin.

Le conseil Caradisiac

Pourquoi pas, mais il faut vraiment ouvrir l'œil et le bon, en particulier pour les pièces de freinage.

B. La cinquième ligne

C'est une pièce avec des références anonymes, qui provient souvent de l’étranger, hors Europe. Avec la mondialisation et les possibilités de commander directement sur Internet, ce genre de pièce adaptable sans origine clairement définie devient de plus en plus courant. On « bordure » la contrefaçon pour la technique, mais sans l’aspect tromperie. La qualité ici aussi est aléatoire, rarement excellente, pour un prix entre 40 et 110 % de celui d'une première monte. Cela dit, pour un véhicule de collection, on est très content de dénicher ce que l’on cherche (et qui a disparu depuis longtemps en origine) dans cette catégorie, même si le prix peut alors atteindre des sommets (jusqu'à 4 ou 5 fois celui d'une première ligne, car il s'agit alors de « refabrication »). Idem quand on est en panne dans un pays « exotique ».

Des vis platinées anonymes, avec un simple numéro de référence sur le côté de la boite. C’est de la cinquième ligne, fabriquée on ne sait où par on ne sait qui… La « qualité » est aléatoire.