Rouler avec un véhicule fraîchement homologué peut engendrer quelques désagréments car les représentants de l'ordre ne sont pas toujours au courant de l'application des nouvelles lois. On court le risque de se faire arrêter ou de ne pas savoir à quel saint se vouer en matière de stationnement.
"Vous savez que vous n'avez pas le droit de circuler"
Rapidement après notre départ, nous avons constaté qu'il existait un décalage très important entre les textes de loi et leur connaissance par les hommes de terrain. À un feu dans le quartier des ministères, un policier nous demande de nous ranger sur le bord de la route. Une fois cette manœuvre exécutée, nous avons droit au "refrain" bien connu de la plupart des automobilistes : "Bonjour, pourrais-je voir vos papiers ? Savez-vous que vous êtes dans l'illégalité ?" Obéissants, nous lui montrons à sa grande surprise la carte grise du quad. À ce moment précis, son collègue arrive et lui dit : "Pourquoi as-tu arrêté ce Monsieur ? Tu ne sais pas que c'est homologué depuis peu ? Je l'ai appris lors du Salon de l'auto" Dépité, le premier nous rend nos papiers en s'excusant pour la perte de temps. Beaux joueurs, nous lui répondons que ce n'est rien. Au moment de remettre notre casque, nous sommes interpellés par un officier-femme des RG qui s'étonne de la clémence de ses collègues et nous demande sans aucune gêne : "C'est quoi ce machin ? Ça a le droit de rouler ?" Pour lui venir en aide, nous présentons donc les papiers de notre machine et elle nous laisse repartir comme nous sommes venus. Une expérience savoureuse car plutôt inhabituelle.
Stationnement : la grande interrogation ?
Ce flou artistique se retrouve également au niveau du stationnement. Pour en avoir le cœur net, nous avons interrogé une pervenche, mais aussi un policier et le résultat est loin d'être vraiment précis.
À la vue d'une contractuelle, nous l'interrogeons pour savoir à quelle loi est assujetti le quad en matière de stationnement.
Toute surprise, elle nous répond qu'elle ne connaissait même pas notre engin. "Si vous ne stationnez pas sur les passages piétons, ou sur des emplacements réservés, je ne vois pas pourquoi on devrait vous verbaliser. Vous pouvez donc vous garer sur un emplacement à moitié occupé par une voiture et on ne vous dira rien car il est impossible de mettre un ticket du fait que vous n'avez pas de pare-brise. Idem pour les contraventions. En revanche, je ne vous conseille pas de vous mettre sur un emplacement réservé aux deux-roues car vous ne correspondez pas à ce type de véhicule. A mon avis, tout est question d'interprétation"
Même si cette réponse est complète, elle ne nous satisfait qu'à moitié et nous décidons d'aborder un policier en faction devant le commissariat du XVe arrondissement. Malheureusement, la réponse est identique à la précédente. "Je suis désolé, mais je n'en ai aucune idée. Le mieux est de prendre contact avec la préfecture de police de Paris", nous répond l'agent. Suivant ces conseils, nous avons posé les mêmes questions à la préfecture de police qui n'a pas su nous répondre. Un vrai casse-tête pour trouver l'information.
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