Infiniti, c’est la division luxe de Nissan. Présente depuis 2008 sur le marché européen, la marque nippone revient sur le devant de la scène avec une gamme renouvelée, un contenu technologique de haute volée et enfin des moteurs diesel. La Q50, c’est la nouvelle berline de la marque. Longue de 4,79 m, elle vient concurrencer les BMW Série 3 et Audi A4 dans un registre décalé. La japonaise mise sur une plastique anticonformiste qui séduit.
Développée sur la plateforme de la « G », sa devancière, la Q50 profite d’un empattement plutôt généreux pour sa catégorie (2,85 m). Cela se traduit par un espace aux genoux correct aux places arrière. On ne peut en dire autant de la garde au toit, réduite à la portion congrue en raison d’une chute de pavillon très prononcée. Le coffre de cette berline 4 portes affiche un vaste volume de 510 litres.
L’univers à bord de cette Q50 est soigné. Les matériaux choisis sont à la hauteur du standing revendiqué, tout comme la technologie à bord. Le double écran au centre du tableau de bord permet de jongler avec les commandes de confort en gardant l'œil sur la navigation. Il faudra cependant s'accoutumer à la multitude de fonctions et de paramétrages à disposition. Infiniti compte séduire les flottes avec cette version diesel et pour cela le constructeur a soigné la dotation de série. Son prix débute à 34 915 € et comprend la sellerie cuir et la climatisation. C’est en moyenne 4 000 € de moins qu’une Mercedes Classe C dont le prix d’appel est de 38 450 € (équipée du même moteur). En revanche l’écart se resserre avec une Série 3 (36 700 €) et une Audi A4 (36 860 €). Notre version d’essai en finition Sport et truffée d’options atteint la coquette somme de 55 120 €. Sachez que la japonaise embarque entre autre la direction adaptative, les jantes de 19’’, le pack sécurité (régulateur de vitesse adaptatif, surveillance des angles morts, aide au maintien dans la voie, avertissement choc frontal, etc.). On aime aussi la sono Bose avec ses 14HP ainsi que la vision panoramique 360°. La navigation montre quant à elle quelques signes de péremption dans son fonctionnement et sa présentation.
L’attrait de cette version, c’est son moteur diesel. Il s’agit d’un 4 cylindres emprunté à Mercedes. Cette grosse cylindrée (2.2) développe un couple maximum de 400 Nm et une puissance de 170 ch. Beaucoup trop bruyant, ce bloc procure un agrément de conduite passable pour la catégorie. Creux en bas, il reprend du poil de la bête à la moitié du compte-tours et délivre pleinement son potentiel à des vitesses qui dépassent malheureusement la limite légale. Lorsqu’il est accouplé à la boîte mécanique à 6 rapports, il ne rejette que 114 g de CO2/km et échappe à tout malus. Intéressant pour les particuliers mais surtout pour les sociétés, lourdement taxées. La boîte automatique à 7 rapports qui équipe notre modèle d’essai échappe elle aussi au malus avec des rejets de 124 g de CO2/km. Sa lenteur d’exécution et son peu de fluidité entachent aussi l’agrément de conduite. La consommation, elle, reste honnête avec un bon 6l/100 km dans la réalité contre 3,7 l/100 km annoncés par le constructeur. Ceci autorise une autonomie conséquente puisque le réservoir offre une contenance de 74 litres.
La Q50 diesel peut bénéficier en finition sport ou avec un pack « Performance » de la direction sans liaison mécanique appelée « Direct Adaptative Steerin » (DAS). Malgré quelques lourdeurs à basse vitesse et un manque de feeling, cette direction offre une précision non négligeable et une absence totale de vibrations. Cette propulsion associe un train avant avec double triangle et un train arrière multibras. Ce mariage orienté confort, grâce à une excellente filtration des suspensions, la place parmi les bons élèves du segment. Pour la sportivité, il faudra repasser compte tenu du gabarit et du poids maous de la japonaise. Au final, si le bilan routier de cette Q50 est plutôt positif, il n’atteint pas encore celui d’une BMW Série 3.
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