Essai - Lexus RX450H : seul dans la full

Le RX est le modèle le plus vendu de la gamme Lexus, et de loin, depuis son apparition en Europe voilà 16 ans. Il a séduit près de 2 millions de propriétaires à travers 3 générations. Initialement développé pour le marché US, ce 4x4 aux mensurations XXL a su s’adapter aux contraintes environnementales en passant à l’hybride dès 2005, faisant de lui le premier SUV de luxe hybride au monde. Depuis, la concurrence s’est nettement étoffée puisque Porsche, Audi et BMW se sont lancés dans cette chasse au CO2. À l’inverse de Lexus qui reste fidèle au full hybride (cf encadré), ces derniers ont misé sur l’hybride rechargeable qui leur permet d’abaisser plus fortement les émissions de CO2 et de bénéficier en France d’un bonus de 2000 €. Lexus a le savoir-faire (Toyota Prius rechargeable), mais ne considère pas cette technologie comme une solution « commercialement pertinente » pour le RX.

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Cette quatrième édition du RX se démarque nettement des précédentes par son design. Elle gagne en caractère grâce à des arêtes vives, des optiques acérées et une calandre béante en double trapèze initiée par son petit frère le NX. La longueur gagne une dizaine de centimètres (4,89 m) pour se rapprocher des BMW X5, Mercedes GLE et du Porsche Cayenne qui sont ses plus redoutables concurrents. L'empattement accru de 50 mm offre une habitabilité légèrement meilleure aux places arrière. De manière générale le RX se veut accueillant pour un véhicule hybride en raison de la disposition de ses batteries (placées sur le plancher afin d’optimiser l’espace). Le coffre, qui abrite une roue de secours, oscille entre 539 et 1 612 litres, soit dans la moyenne de la catégorie. Lexus innove en proposant selon la finition une ouverture automatique du hayon par balayage de la main sur le logo Lexus.

L’habitacle affiche une qualité perçue proche des allemands avec un cuir épais, des plastiques soignés et plusieurs inserts en aluminium brossé. À ce propos, la finition haut de gamme F-Sport propose un intérieur en cuir rouge du plus bel effet. Comme Lexus soigne sa clientèle, en grande majorité américaine, les ingénieurs ont apporté un soin tout particulier à la nouvelle disposition de la console centrale qui optimise l’accès aux nombreux rangements mais surtout aux porte-gobelets. Car tout Américain qui se respecte ne se déplace jamais sans son mug de café. Le tableau de bord a quant à lui été totalement remanié au profit de la lisibilité. Preuve en est avec l’arrivée d’un grand écran multimédia de 31 cm et d’un affichage tête haute. En revanche, le tout nouveau curseur destiné à surfer dans les différents menus n’est pas un modèle d’ergonomie.