La 508 a depuis sont lancement été louée pour ses qualités, son homogénéité globale, un style plaisant. Elle apparaissait comme une alternative crédible aux berlines allemandes, VW Passat, Opel Insignia ou Ford Mondeo... Il lui manquait quelques aspects pratiques et équipements technologiques pour prétendre à batailler complètement face aux meilleures.
Avec le restylage de sa grande berline, Peugeot a tenté de pallier certains de ces défauts, d'améliorer son équipement, ses motorisations et de la rendre encore plus sexy.
C'est ainsi que l'on a découvert au dernier Mondial de Paris (2014) le nouveau visage de la sochalienne. C'est surtout la face avant qui a subi les changements majeurs, avec de nouvelles optiques plus travaillées, une calandre désormais flottante et qui intègre en son sein le lion emblématique, et un nouveau bouclier. Le tout verticalise cette proue et donne un peu de caractère supplémentaire. À l'arrière, les feux sont revus et des LED dessinent les trois griffes désormais bien connues, signature visuelle des dernières productions de la marque. Plus bas, le bouclier est légèrement revu également avec des inserts chromés.
Dans l'habitacle, les transformations sont pour le moins subtiles. Pour toute évolution, on note l'apparition d'un écran tactile 9,7 pouces qui permet, en s'affranchissant de la commande manuelle précédemment présente devant le levier de vitesses, de dégager un petit espace de rangement supplémentaire. Pas de quoi, malheureusement, rendre la 508 pratique. Il manque toujours de quoi poser ses lunettes ou autre petit foutoir…
Un moteur 1.6 diesel doué mais ici mal accompagné
Nous avons décidé, après avoir testé en première instance la version essence THP 165, de prendre en main la version diesel 1.6 e-HDI 115, qui n'est proposée qu'en boîte manuelle robotisée ETG6. Une évolution de la BMP6, améliorée au niveau de la vitesse de passage des rapports et des lois électroniques qui régissent ces derniers.
Du mieux ? Oui… un peu. Mais pas suffisant pour faire de l'ETG6 une bête d'agrément; loin de là, tristement. Car si les à-coups au passage des vitesses sont un peu moins présents qu'auparavant, et que sur d'autres modèles de la marque, c'est surtout parce que le poids et l'inertie de la voiture permettent de les gommer quelque peu. Mais dès que l'on conduit plus dynamiquement que papy Jean-Pierre, on ressent ce désagréable mouvement de tangage à chaque passage de rapport. Le kickdown reste parfois hésitant, et le mode Sport n'est d'aucune utilité. Par ailleurs, les actionneurs sont bruyants et peuvent presque faire penser à un souci. Mais non, c'est normal, juste bruyant. Et cela surprend même les passagers embarqués, juste après qu'ils aient jeté un peu amène "Dis-donc, faut pas avoir la gerbe dans ta bagnole, parce que sinon..." (véridique).
Ce n'est qu'à rythme de sénateur (pas pressé) que l'on profite de l'automatisme. Car cette boîte n'a pas que des inconvénients. Elle permet entre autres de contenir la consommation. Annoncée officiellement à 4 litres aux 100 km en mixte, pour 104 grammes de CO2 par km, elle aura en réel flirté avec les 5,5 litres en mixte, 5 litres sur route, 6 sur autoroute, mais pas loin de 8 litres en pure ville. Ce qui reste néanmoins très bien au global.
Une auto par ailleurs modèle d'homogénéité
Pour le reste, la 508 demeure une 508. C’est-à-dire un excellent compromis entre confort et dynamisme. Très agréable à mener, elle est étonnante, à la fois prévoyante avec ses passagers mais superbement bien maintenue, et capable de rouler vite en toute décontraction et sécurité, y compris sur petite route. La filtration des bruits est également excellente, le bruit du moteur quasi imperceptible, même à l'accélération ou à haut régime.
La direction est précise, elle manque juste un peu de retour d'information parfois. Le freinage n'appelle aucune critique. En ville, le stop and start, ici un alterno-démarreur, est agréable, un des meilleurs systèmes du marché.
Enfin abordons l'équipement. Notre version Active, deuxième niveau de finition sur cinq, ne manque finalement de pas grand-chose. Il inclut : 6 airbags (frontaux, latéraux, rideaux), la climatisation automatique bi-zone, le régulateur/limiteur de vitesse, les 4 vitres électriques, les rétroviseurs électriques, dégivrants et rabattables, les radars de recul, l'écran 9,7 pouces tactile avec Bluetooth, la détection de sous-gonflage des pneus, les feux de jour à LED, les jantes alliage 16 pouces, le siège conducteur à réglage lombaire électrique. Finalement, il ne manque que le système de navigation, une option à 900 € sur cette finition, pour avoir un package correct. L'option "feux full LED" dont notre modèle d'essai était équipé est certes jolie visuellement quand on regarde la face avant, mais le système n'éclaire pas mieux, pour ne pas dire moins bien, que les optiques de série. Bon à savoir, vous pouvez économiser les 1 100 € demandés.
Dans la même catégorie, la VW Passat ne fait pas mieux, elle calque son équipement sur la 508, avec même un écran plus petit, mais est facturée 2 000 € plus cher. Si vous n'êtes pas accro au high-tech, la française en finition Active peut donc suffire. À 30 200 €, c'est une proposition honnête, plus que celle de l'allemande, mais sans plus. Les concurrentes françaises sont proposées à tarif et équipement équivalents, mais n'ont pas l'homogénéité de la 508.
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