Le leader du segment des monospaces compactes entend bien asseoir sa domination sur le vieux continent avec quelques petites retouches. Une nouvelle version 5 places voit le jour avec une gamme simplifiée. Caradisiac a testé une nouvelle génération de Renault Scénic, plus généreuse et surtout mieux positionnée en terme de prix.
La famille Mégane (coupé, berline, CC, Scénic, Grand Scénic) représente à elle seule plus de 3 millions de véhicules. Dans un segment où le Scénic est roi, Renault se devait d'innover pour conserver cette domination face à une concurrence de plus en plus acerbe. Le très attendu Citroën C4 Picasso , l'Opel Zafira ou encore le Toyota Corolla Verso sont sur les rangs pour grappiller des parts de marché. A défaut d'un gros restylage, le constructeur français s'est attelé à de multiples perfectionnements.
Un look inchangé
L'esthétique du Scénic n'évolue presque pas. La face avant adopte de nouveaux projecteurs, une calandre avec un V plongeant et une entrée d'air élargie. Rien d'exceptionnel en soi. A l'arrière, les feux reçoivent, et c'est une première chez Renault, des LED (phares à diodes). Voilà pour le gros des évolutions apportées au design du nouveau Scenic. De nouvelles teintes (pour certaines, particulières) font leur apparition au catalogue comme : bleu crépuscule, bleu extrême, bleu iceberg, gris-beige et vert goyave.
Grand Scénic 5 places
Jusque là Renault proposait deux versions de son Scénic. La première baptisée Scénic à 5 places et la seconde, plus longue de 24 cm, appelée Grand Scénic à 7 places. Pour satisfaire une clientèle désireuse d'un volume de chargement plus grand mais qui n'ont que faire de 7 places, le constructeur répond présent. Une nouvelle version vient compléter la famille Scénic qui comprend déjà 7 membres : le « Mégane Grand Scénic 5 places ». On se demande si ce choix stratégique va séduire la clientèle Renault. Quoiqu'il en soit, on sent qu'avec ce modèle le constructeur se prépare à faire face au lancement prometteur du Citroën C4 Picasso. Reposant sur la plate-forme du Grand Scénic (4,49m), ce modèle dispose de seulement 5 places mais d'un volume de chargement beaucoup plus important (entre 533 litres et 1960 litres) que la version 7 places. L'espace dédié aux passagers progresse encore avec une garde au toit et un espace aux genoux plus importants. La disparition de la troisième rangée de sièges a permis aux ingénieurs du losange de récupérer près de 32 litres de rangement supplémentaires. Au total, le Grand Scénic 5 places propose plus de 123 litres de rangements.
Modularité préservée
Le Grand Scénic 5 places reste au top de sa catégorie en terme de modularité. Il reprend la même cinématique que ses frères. A savoir des sièges arrière rabattables et repliables, un siège avant repliable en tablette, un accoudoir central coulissant (très pratique par ailleurs), etc. Seule innovation apportée par Renault en cette matière : une ouverture plus importante du hayon pour faciliter le chargement d'encombrants (jusqu'à 1,90 m).
Nouvelle boite auto à 6 rapports
Le récent diesel 2.0 dci 150 ch accouplé à la nouvelle transmission automatique proactive à 6 rapports se montre civilisé à bas régime et ne rechigne pas à monter dans les tours à chaque pression sur l'accélérateur. Les montées en régimes sont vigoureuses sans être trop viriles et les reprises omniprésentes. Il offre, en plus, une plage d'utilisation très large, adaptée à toutes les conduites. Son agrément est consolidé par la nouvelle boîte auto Proactive à 6 rapports issue de l'alliance Renault-Nissan. Elle offre un confort d'utilisation très appréciable. Le calculateur de la boite gère efficacement les kick down. Les rapports sont rétrogradés sans à-coups et le couple fourni est suffisant pour les dépassements. On regrette un petit temps mort sur l'engagement du premier rapport en circulation. Rappelons que son adoption est censée rabaisser la consommation moyenne du Scénic à 7 l/100 km. Nous n'avons pas été totalement convaincus puisque nous avons relevé 8,6 l/100km en moyenne durant notre essai. Toutefois cette moyenne figure parmi les plus faibles du segment.
Tarifs en baisse
Renault s'est attelé à corriger les défauts dynamiques du précédent Scénic. La direction à assistance électrique a été retravaillée au profit de la montée en effort. Cette dernière semblait trop lourde auparavant autour du point milieu, le phénomène est désormais moins flagrant. Le ressenti n'est pas encore une référence mais la direction est précise et linéaire.
Alexandre Bataille
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