En bref
V6 275 ch
A partir de 66 500 €
Premier diesel sur une Maserati
La marque au Trident fait sa mue. Il y a encore un an, Maserati c’était la Quattroporte et la Gran Turismo. Avec une gamme aussi pauvre, la firme de Bologne peinait à dépasser les 6 000 exemplaires par an. Emmenée par l’ambitieux patron du groupe Fiat, Sergio Marchionne, la firme de Bologne passe aujourd’hui du statut d’artisan à celui d’industriel. Les commandes ont déjà doublé avec 15 500 voitures vendues dans le monde en 2013 et la marque de luxe se trouve en bonne voie pour atteindre l’objectif de ventes de 50 000 unités, pour l’année 2015.
Le constructeur a totalement refondu sa gamme. Première étape : le renouvellement de son fer de lance : la Quattroporte. Entièrement en aluminium la berline de luxe se verra remettre dans un futur proche, un diesel, le même qui officie aujourd’hui sous le capot de la Ghibli, la nouvelle berline de la marque au format européen. Il s’agit d’un V6 issu du groupe Fiat et présent sous le capot du Jeep Grand Cherokee. L’italien ne s’arrêtera pas en si bon chemin puisqu’un SUV, le Levante, est aussi prévu pour la fin de l’année.
La Ghibli, c’est une Quattroporte en réduction. Elle en reprend la plateforme (raccourcie de 29 cm), les trains roulants, le moteur diesel, l’intérieur et l’aspect pratique. Affichant 4,97 m sous la toise, la transalpine entre au cœur d'un segment dominé par le trio allemand : BMW Série 5, Mercedes Classe E et Audi A6.
L’italienne a de sérieux atouts à faire valoir, à commencer par son physique. Maserati est restée fidèle à ses standards de beauté : robe séduisante, courbes harmonieuses et face avant agressive. Dommage, l’italienne affiche un arrière-train trop prononcé à notre goût. Qu’importe puisque la Ghibli fait tourner les têtes à son passage et c’est un sérieux argument.
L’habitacle, semblable à celui de la Quattroporte, ne subit pas le même traitement. L'ambiance est raffinée avec l’emploi de matériaux nobles comme le cuir ou le bois laqué mais certains détails vont à l’encontre de son pédigrée. On pense à certains ajustements limites, à la console multimédia et à son graphisme dépassé et surtout aux boutons en plastique de type « Fiat Panda » utilisés sur le volant. En matière de finition, une Mercedes Classe E s’avère bien plus rigoureuse.
L’empattement raccourci d’une vingtaine de centimètres par rapport à la Quattroporte altère logiquement l’espace aux places arrière. Les sièges confortables offrent un accueil de qualité aux passagers qui se sentiront très vite confinés s’ils dépassent le mètre soixante quinze. La place aux genoux est réduite et l’imposant tunnel de transmission (pour les versions à 4 roues motrices) entrave passablement le confort à l’arrière. En revanche, aux places avant, c’est un sans faute, avec une sellerie cuir de série, des sièges confortables, paramétrables et enveloppants. Le coffre atteint quant à lui 500 litres. Dommage que ce volume, pourtant vaste, soit desservi par une découpe de carrosserie étroite, ce qui ne facilite pas le chargement.
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