Les derniers feux
L'avènement de la Formule 1-1500 cm3 va amorcer le déclin de l'écurie Cooper. En 1961, Ferrari va régner en maître avec ses monoplaces à moteur Dino V6. Faute de moteurs compétitifs, les Britanniques marquent le pas et seul Lotus se montre menaçant avec Stirling Moss. Cooper qui bénéficie en exclusivité du nouveau moteur V8 Climax en fin de saison ne saura pas redresser la barre.
Le départ en 1962 de Brabham qui fonde sa propre marque aggrave la situation d'autant que Chapman va sortir la révolutionnaire Lotus 25 à châssis monocoque. Avec Clark, elle sera irrésistible et seuls Surtees avec sa Ferrari ou Graham Hill et sa BRM seront capables de menacer et parfois de vaincre ce duo magique. Cooper sombre de plus en plus en 1964 et 65, et cette fois, c'est Bruce McLaren qui quitte le navire pour suivre les traces de Brabham.
Fin 1965, John Cooper, est contraint de vendre le département course à Jonathan Sieff, L'héritier des magasins " Marks and Spencer " apporte non seulement un soutien financier qui permet à Cooper de produire enfin sa première F1 monocoque mais aussi un moteur pour la nouvelle F1-3 litres qui entre en vigueur en 1966. Importateur Maserati, pour le Royaume-Uni, Sieff a convaincu la firme de Modène de construire un moteur. Le V12, lourd et encombrant, n'est en fait que le développement d'un bloc né en ... 1956. Il possède toutefois l'avantage d'être opérationnel dès le début de saison alors que la plupart des autres écuries britanniques doivent se contenter de moteurs réalésés à deux litres.
L'arrivée de Surtees en milieu de saison après sa rupture avec Ferrari va galvaniser l'écurie. Il triomphe en Belgique, puis au Mexique et échoue à la seconde place du championnat du monde. Ce sera l'ultime sursaut de l'écurie malgré une victoire heureuse de Rodriguez en Afrique du Sud lors de l'ouverture de la saison 67. Soucieux de se débarrasser du vieux Maserati, Sieff aimerait bien s'offrir des moteurs Ford Cosworth pour 1968. Les accords de Cooper avec BMC pour la production des Mini, interdisent l'usage du Ford et ils se tournent alors vers le nouveau V12 BRM. Malheureusement, le moteur britannique ne tiendra pas ses promesses et Sieff jette l'éponge à la fin de la saison 1968. Après avoir essayé de tenter l'aventure avec Alfa Romeo, mis en chantier une nouvelle monocoque pour 1969, John Cooper décide à son tour de tout arrêter. Il se retire alors de la course pour gérer une petite chaîne de garage qui prospère en commercialisant des véhicules sportifs neufs ou d'occasion. Il garde tout de même un pied dans la compétition en siégeant au BARC (British Automobile Racing Club) où il n'hésitera jamais à parler vrai et parfois fort sur les nouvelles orientations du sport automobile...
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