Durant cette conférence, Jaime Puig, a fixé les objectifs de la saison : « au moins un des deux titres » avec un effort d’abord porté sur le titre constructeur. On pourrait jugé cet objectif timoré pour une marque qui vient de décrocher deux titres. Seulement, les écarts étant tellement serrés en WTCC que cette stratégie, après avoir bien fonctionné en 2008, s’avère judicieuse pour une équipe particulièrement solidaire. « Notre force ? C’est le team » assure Puig. Yvan Muller confirme : « Entre pilotes, nous partageons toutes nos données ».
Si Seat a accepté la réduction de la bride, correspondant à une perte de puissance estimée à 18 ch, le constructeur s’attendait à une perte de poids compensatoire de 45 kg. Seulement, la FIA continue de travailler pour assurer l’équilibre des performances entre les différentes marques et, pour le moment encore, la diminution de poids autorisée à Seat n’est que de 15 kg. Jaime Puig ne désespère pas d’y ajouter encore cinq kilos d’ici l’ouverture du championnat. Pour compenser cette perte de puissance, qui devrait se traduire par un déficit de 6 km/h en vitesse de pointe, Seat Sport a notamment travaillé sur le mapping moteur (gain estimé entre 2 et 3 ch), et la répartition du poids. Loin de fustiger la FIA, Jaime Puig s’est félicité des nouvelles règles adoptées cette saison et du travail préparatoire accompli par la fédération internationale.
Alors que le monde du sport automobile est particulièrement touché par la crise, le WTCC s’en sort bien avec l’arrivée officielle de Lada. Cependant Jaime Puig a avoué que le budget de Seat Sport avait été revu à la baisse à hauteur de 30%. Cette diminution se traduira notamment par une réduction du nombre de tests ou encore de celui du staff amené à se déplacer sur les courses.
Le patron de Seat Sport a également abordé le sujet de l’Exeo qui, d’un point de vue aérodynamique, remplacerait avantageusement la Léon en compétition. Pour le moment, son arrivée n’est pas d’actualité. Entre les lignes on aura compris qu’en raison de la réduction du budget, elle a été repoussée, Seat préférant maintenant cinq voitures en course plutôt qu’accélérer son développement.
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