Isuzu : en ordre dispersé...
Créée en 1916, cette firme se spécialise d'abord dans la production de poids lourds et de moteurs diesels avant de commercialiser en 1953 sa première automobile : une Hillman construite sous licence. Ce n' est que dix ans plus tard qu'Isuzu lance la "Bellett" une berline moyenne 100 % japonaise, animée par un moteur 1600 cm3. Le potentiel de la Bellett, dévoilé par quelques succès dans des épreuves de tourisme, incite les dirigeants de la marque de se lancer plus avant dans la compétition. En 1967, apparaît ainsi un petit coupé à moteur central encore très civilisé, puis au printemps 1969, une berlinette à la silhouette nettement plus agressive. Baptisée R6, cette dernière est propulsée par un quatre cylindres 1584 cm3, extrapolé de a Bellett mais doté d'une culasse double-arbre et développant 150 ch. Légères et rapides, grâce à leur bonne aptitudes aérodynamiques, les deux voitures (N° 28 et 29) engagées au GP du Japon manquent cruellement de mise au point et de fiabilité. A court de préparation, elles se qualifieront seulement en fin de grille au milieu de petites barquettes artisanales animées par des moteurs Honda 850 cm3 ou 1000 cm3 et disparaîtront rapidement en course après une foule de problèmes mécaniques. Un échec dû à un manque de temps, mais aussi conséquent à une dispersion des efforts. Dans le même temps, Isuzu est en passe de devenir un énième satellite de la General Motors et le "clan américain" souhaite frapper un grand coup. Deux gros protos sont rapidement construits pour jouer dans la cour des grands, Nissan et Toyota. Habillés d'une carrosserie Canam aux lignes anguleuses, les deux voitures sont animées par des V8 Chevrolet de 5359 cm3 développant 450 ch. Extérieurement identiques, ces deux voitures possèdent cependant deux châssis différents : un monocoque de Lola T70 pour la N° 26 et un châssis tubulaire "maison" dérivé de celui de la R6 pour la N° 27. Rapidement construites et engagées au GP du Japon 1969, elles font jeu égal aux essais avec les Lola Canam des équipages japonais, mais se retrouvent très loin des Nissan et Toyota et se voient même devancées par la bonne Porsche 908 de Herrmann-Tanaka. Handicapées par une tenue de route "fantaisiste", elles devront se contenter d'une course anonyme avant de disparaître sur des problèmes mécaniques. En novembre suivant, aux 200 Miles Fuji, la barquette à châssis Lola dotée pour l'occasion d'un aileron arrière prendra une encourageante 6e place devant une horde de pilotes américains invités pour cette épreuve.
Palmarès :
1968 : 5e 1000 km Fuji et 12 heures Suzuka (T. Nihongi - H. Shimuzu) 1600 GT Coupé
1969 : 1er 12 heures Suzuka (S. Asaoka - K. Katayama) 1600 GTX Coupé ; 6e Fuji 200 (Tsutsumi) R7-Chevy.
Palmarès des Grands Prix du Japon 1966-69
G. Sunako Nissan-Prince R 380 - n° 11
H.Oishi Nissan-Prince R 380 - n° 10
S. Hosoya Toyota 2000 GT - n° 15
H. Kitano Nissan-Prince R380 - n° 9
1967
T. Ikusawa Porsche 906 - n° 8
K. Takahashi Nissan R 380/2 - n° 10
G. Sunako Nissan R 380/2 - n° 12
M. Kitano Nissan R 380/2 - n° 9
S. Taki Porsche 906 - n° 6
H. Oishi Nissan R 380/2 - n° 11
1968
H. Kitano Nissan R 381-Chevy - n° 20
T. Ikusawa Porsche 910 - n° 28
M. Kurosawa Nissan R 380 A2-Chevy - n° 21
T. Yokoyama Nissan R 380 A2 - n° 22
H. Oishi Nissan R 380 A2 - n° 24
G. Sunako Nissan R 381-Chevy - n° 19
H. Katahara Porsche 906 - n° 25
Y. Otsubo Toyota 7
H. Fushida Toyota 7
I. Yoshida Daihatsu P5
1969
M. Kurosawa-G. Sunago Nissan R 382 - n° 21
H. Kitano-T.Yokoyama Nissan R 382 -n° 20
M. Kawai Toyota 7 - n° 3
V. Elford - H.Takahashi Toyota 7 - n° 7
H. Kukidome - S. Hosoya Toyota 7 - n° 26
J. Siffert - D. Piper Porsche 917 - n° 14
7. H. Herrmann - K. Tanaka Porsche 908 - n° 17
8. H. Kazato - H. Hasegawa Porsche 910 - n° 16
Takano - Yoshida Lotus 47 - Ford FVA - n° 46
K. Takahashi - Tohira Nissan R 382 - n° 23
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