Essai - Renault Logan : redoutable !

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Etonnante ! Surprenante ! Exceptionnelle sous certains aspects ! Vous voilà prévenus : la Logan n’est pas une voiture au rabais. Bien au contraire. Pourtant, il faut vous l’avouer. C’est un brin moqueurs que nous sommes montés à bord de la Logan pour ce premier essai. L’enthousiasme n’y était pas. La Logan n’est pas vraiment belle. Jugement esthétique subjectif ? Certes. Mais les avis convergent tellement dans ce sens que ce doit être vrai. La face avant (calandre, projecteurs et partie haute du bouclier) notamment qui ferait presque passer la Chamade, le dérivé 4 portes de la R19, pour un chef d’œuvre. A l’intérieur, l’harmonie grise y compris du tissu des sièges a tôt fait de vous donner le blues.

On a l’impression de revoir les garnissages des Clio 2 et R19 de base d’il y a une douzaine d’années. Proposer quelques couleurs chatoyantes pour la sellerie n’aurait sans doute pas coûté un kopeck supplémentaire. On en vient presque à se dire que tout cela ressemble à une mise en condition, histoire d’avertir le client qu’il a affaire à une auto pas comme les autres. Au moins, au toilettage de milieu de vie, les stylistes n’auront pas de mal à faire mieux.

Après cette première impression, on s’attend à pire une fois en route. Mais la Logan cache bien son jeu. Sous des dehors –et un dedans- austère, elle supporte la comparaison avec ses concurrentes et recèle même quelques trésors.

De l’espace et du coffre

Par exemple, à l’intérieur, une fois passé la grisaille des garnissages, on constate que la finition est bonne et les matériaux employés présentent un aspect tout à fait convenable. La planche de bord monobloc (c’est du solide) présente plutôt bien en dépit de plastiques durs et l’instrumentation lisible inclut un compte-tours dès la finition de base.

Les sièges soutiennent correctement le corps, la position de conduite est bonne en dépit de l’absence de réglage de la colonne de direction (mais réglages hauteur et lombaire du siège conducteur sur finition haute Lauréate). Le plus remarquable provient de l’habitabilité pour une auto longue comme une Astra et haute comme une 307 (ce qui facilite l’accès à bord), ces deux cotes étant légèrement supérieures à la Mégane 5 portes, au contraire de la largeur inférieure. Elle laisse assez d’espace pour 5 adultes en garde au toit comme en longueur aux jambes. C’est bien mieux qu’une Mégane 5 portes à l’empattement un centimètre moins long, sauf en largeur aux coudes, à peine en retrait.

Sa bonne habitabilité ne dispense pas la Logan de proposer un coffre immense, plus grand que celui d’une 607 ou d’une VelSatis. Plus de 500 litres pour les bagages, et ce malgré une roue de secours normale sous le plancher font oublier l’absence d’un dossier de banquette rabattable, voire l’oubli d’une trappe à skis afin de caser des objets longs. Le volet de coffre descend bas pour une 4 portes afin de faciliter le chargement. En revanche, son ouverture exige obligatoirement la clé, sans même de commande manuelle près du conducteur comme sur la plupart des modèles coréens et japonais. Fâcheux.

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