Prix placés


Essai - Nouveau Seat Alhambra : l'ennemi intérieur

Comme le Sharan, l’Alhambra débute sa carrière avec le tout dernier 2.0l TDi en version 140 et 170 ch (FAP et AdBlue réduisant les Nox) ainsi que le 1.4l TSi essence de 150 ch, tous respectueux de la norme Euro V. Plus tard, le 2.0l TSi de 200 ch sera proposé mais contrairement à ses homologues, il ne sera pas disponible avec le système Start&Stop qui fait partie de la dotation de base de ce monospace qui cherche à tout prix à éviter le malus écologique pour répondre à la demande d’une clientèle composée de familles nombreuses qui ne comprend pas pourquoi elle doit payer un malus pour simplement pouvoir rouler. Malheureusement,  si les moteurs diesel sont neutres, le 1.4l TSi chope un malus de 750 euros qu’il faudra rajouter à son prix d’attaque de 28.700€ (en finition Référence). Le premier prix diesel (2.0l TDi 140 ch Référence) est de 31.900€. Les équivalents chez VW (Sharan en finitionTrendline) qui proposent à peu de choses près les mêmes équipements sont facturés respectivement 30.990€ et 34.390€.


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Notez pour rester dans le domaine des prix qu’un Espace dCi 130 débute à 33.750 euros, un 807 2.0l HDi 136 ch à 34.500€ et un Ford Galaxy Trend 2.0l 145 ch essence à 29.700 €. Aucun d’eux n’offre le Start&Stop, le régulateur de vitesse, le frein de parking électrique ou les pneus à roulage à plat de série. Mieux, Le Seat Alhambra qui bénéficie lui aussi des portes coulissantes arrière à vitres électriques se paye le luxe de proposer dès son premier niveau de finition son système Easy Fold qui permet de manœuvrer les 2 places arrière d’une seule main et d’obtenir en 2 secondes, un plancher de chargement plat. Assurément un avantage mais pas le seul.



Toute la technologie VW  à l’heure espagnole


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En ce qui concerne le volume de chargement et l’accès à bord, si le VW Sharan était le meilleur de sa catégorie, l’Alhambra l’est également puisqu’il possède les mêmes caractéristiques que son homologue au décilitre près. C’est l’occasion de saluer à nouveau l’effort réalisé et de réaffirmer la belle modularité et l’extrême praticité de ce monospace. Les chiffres sont explicites, en prenant plus de 22 cm en longueur dont 8 pour l’empattement, cette nouvelle coque offre beaucoup plus d’espace. Troisième rangée rabattue, le volume du coffre est de 809l voire même de 1339l avec le filet de retenue en place alors que des objets de 1.30m tiennent dans leur longueur. Deuxième rangée de sièges rabattue, le volume grimpe à 2430l (sur le modèle 5 places) en chargeant jusqu’au toit et 2297l en version 7 places. Les objets de 2.10m entrent sans peine puis lorsqu’on rabat le siège passager avant, on peut facilement charger des tringles de 2.95m sans être obligé de laisser sa porte de coffre ouverte. Les portes coulissantes larges et le maniement facile du siège de la deuxième rangée permettent un accès réellement facile aux 2 places de la 3eme rangée. C’est assez rare pour être noté.


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Le Pack Rangement comprenant des logements dans le plancher, au niveau des custodes et sous les sièges est un complément idéal pour cette auto qu’il est possible de configurer à sa façon grâce à une belle liste d’options et de Packs divers. En vrac, notons le siège arrière enfant intégré plutôt ingénieux, le toit ouvrant sur toute la longueur, le hayon ainsi que les portes latérales électriques très pratiques, le crochet d’attelage intégré et extractible, la prise 230V pour la console de jeu, l’aide au démarrage en côte, l’extraordinaire système de stationnement Park Assist qui gère seul les créneaux ou l’aide au stationnement Optical Park System qui affiche sur l’écran du GPS les images de la caméra de rétrovision.


Dans ce domaine, difficile de critiquer le mimétisme avec le cousin germain ! Idem en ce qui concerne la tenue de route qui se révèle de très bon niveau.

Sur route

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La version TDi 140 ch Style fortement optionnée que nous avons essayée (le tarif avoisinait les 45.000€) a démontré des qualités très proches de celles des berlines classiques et mis à part une fermeté de suspension parfois gênante lorsque vous êtes assis aux places arrière, le confort et la précision de roulage global sont de très bonne facture. Etonnamment, la version de base TSi 150 ch également testée s’est montrée plus docile avec nos lombaires. Si la présentation intérieure était nettement moins flatteuse, on a apprécié la vigueur du 1.4l qui s’exprime gaillardement au-delà des 4000tr/mn. Sur un plan plus suggestif, cette motorisation offrait plus de peps que son équivalent TDi 140 ch qui s’essouffle terriblement vite contraint qu’il est de tirer 70 kg de plus.


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Ce surpoids s’explique par le bloc moteur plus imposant mais également par la présence de la boîte DSG 6 rapports qui, si elle offre une belle liberté de manœuvre en proposant le mode tout automatique, pèse aussi un bon poids. Une boîte manuelle plus légère de 30 kg est également disponible. Pour terminer sur les sensations de conduite, il est bon de préciser que le mode Sport de la boîte DSG n’a que très peu d’intérêt étant donné la vocation de l’ensemble. Elle rend la conduite plus nerveuse que réellement sportive en ne sachant jamais quand rétrograder, ce qui ne devrait pas forcément plaire aux 6 autres passagers occupés à vaquer à (beaucoup) d’autres occupations. On a beau s’appeler Seat, un grand monospace reste une familiale et la sportivité de l’ensemble, c’est plus aux commerciaux de tenter de la faire entrer dans l’inconscient du client qu’à ce dernier de la ressentir derrière le volant.


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