Remplaçant le 2.2 dCi qui avait été lancé en janvier 2002, le 2.0 dCi est issu de la collaboration entre Nissan et Renault. Hormis le fait d'avoir une cylindrée moins importante et une puissance identique, ce moteur se distingue principalement par une technologie dernier-cri comprenant une culasse à 4 soupapes par cylindre avec conduits "en opposé", un système d’injection à commande piézoélectrique d’origine Bosch qui améliore la rapidité d’injection du carburant (jusqu’à quatre fois supérieure à un système d’injection traditionnel) et une pression d'injection plus importante. Ce procédé permet donc d'améliorer théoriquement la consommation, l'importance des rejets et l'acoustique.
Sur le papier, le 2.0 dCi marque un progrès relativement conséquent par rapport au 2.2 dCi. Ainsi, même si la puissance reste constante (150 ch à 4 000 tr/min), le couple progresse en revanche. Il atteint désormais 340 Nm à 2 000 tr/min contre 320 Nm à 1 750 Nm.
Les performances sont globalement en progrès notamment en ce qui concerne les reprises avec un 0 à 100 km/h abattu en 8,9 secondes et une vitesse de pointe de 215 km/h. Si cette dernière reste stable, les reprises sont nettement meilleures puisqu'on gagne près d'une seconde sur le 0 à 100 km/h. Même constat concernant la consommation avec un gain de 0,5 l/100 km avec 5,8 l contre 6,3l. Enfin, petit détail qui a son importance pour le budget d'achat, le 2.0 dCi perd un cheval fiscal avec un total de 8 contre 9 auparavant.
A l'usage, et malgré les efforts qui ont été effectués dans le domaine de l'insonorisation, nous avons été quelque peu déçus par le niveau sonore du moteur notamment à froid où on l'on doit composer avec quelques claquements. Rire de rédhibitoire toutefois car le niveau sonore est inférieur au 1.9 dCi. Difficile de savoir si cela provient de la conception du moteur ou d'une insonorisation insuffisante de l'habitacle. Passé ce petit moment de doute, le 2.0 dCi se montre très agréable à conduire avec notamment de bonnes reprises sur les trois rapports intermédiaires. Dès 2 000 tr/min, le 2.0 dCi répond présent et cette poussée ne cesse qu'à des régimes élevés, ce qui traduit par une plage d'utilisation relativement large. Comparé au D4-D 150 de Toyota, le 2.0 dCi nous est apparu plus coupleux et surtout plus agréable en raison d'un sentiment de poussée que l'on ressent à chaque accélération.
Cette impression provient également de la nouvelle boîte de vitesses à 6 rapports qui accepte des couples pouvant atteindre 360 Nm. Bien guidée et bien étagée, celle-ci possède l'avantage de disposer d'une marche arrière synchronisée ne nécessitant pas forcément l'arrêt total du véhicule.
Ce nouveau bloc qui est inauguré par la Laguna équipera ensuite la Mégane puis le Scénic. Il sera dans quelques mois décliné dans une version encore plus puissante qui développera 175 ch et chapeautera ainsi la gamme diesel. Equipé d'un filtre à particules, ce qui n'est pas le cas sur le 150 ch, il aura face à lui la déclinaison 175 ch du 2.0 TDI de chez Volkswagen et le D4-D 177 ch de Toyota.
Comportement et confort
L'adjonction de ce nouveau moteur ne perturbe aucunement le comportement et le confort de la Laguna qui profite pleinement des modifications liées au restylage. Elle dispose depuis cette date d'une direction plus consistante notamment en conduite sportive et de nouvelles lois en matière d'amortissement et d'antiroulis. Toujours aussi aisée à mener et bénéficiant d'un agrément de conduite de premier ordre, la Laguna pourra vous amener loin dans un confort honnête même si les passagers arrière devront composer avec une habitabilité moyenne, loin des références de la catégorie.
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