Nissan Qashqai : lequel choisir ?

Paul Pellerin Le 10/03/2015 à 10:00

Revu de fond en comble il y a peu, le Nissan Qashqai est en net progrès. Le confort, la technologie embarquée, le comportement routier font un sérieux bond en avant. Caradisiac fait le tour de toutes les motorisations et les finitions de ce crossover pour vous indiquer celles qui sont incontournables. Avant d’acheter un Qashqai, lisez ce guide…

La deuxième génération du Nissan Qashqai se modernise. Conçu en Europe pour un public européen, le Qashqai 2 affiche un style plus agressif tout en conservant un gabarit pratiquement identique à l’ancien opus. Sous la carrosserie, les changements sont d’importance puisque le modèle nippon utilise la nouvelle plateforme modulaire de l’Alliance. Cette différence technologique se fait sentir dés les premiers tours de roue, le Qashqai est plus incisif dans les enchaînements de virages se montre plus à son avantage sur la route bosselée. La prise de roulis est bien contenue même si ce modèle ne vire pas totalement à plat comme peut le faire le Peugeot 3008.

Ce meilleur comportement, le Qashqai le doit en partie au système “Châssis Control“ qui combine trois éléments : l'Active Engine Brake, (Frein moteur actif) apportant une maîtrise accrue du freinage,

le Body Motion Control ou Active Ride Control (Contrôle actif de suspension) compense les irrégularités susceptibles de perturber l’assiette du véhicule. Enfin, l'Active Trace Control (Contrôle actif de trajectoire) surveille le comportement et la trajectoire du véhicule à l'aide de multiples capteurs : vitesse, angle au volant, ouverture du papillon des gaz, freinage.

En plus des performances routières, le confort progresse également et le Qashqai se montre également plus silencieux. Rayon moteur, c’est avec le bloc le dCi de 130 ch que le modèle se montre le plus homogène. Le dCi 110 ch peine un peu dans les relances. Le bloc essence à la puissance limitée à 115 ch est à réserver aux petits rouleurs, le DIG-T de 163 ch se montrant plus à son aise sur longs parcours. Boîte de vitesses manuelle à six rapports pour tous les moteurs, mais l’on peut opter pour la boîte CVT Xtronic à sept vitesses (avec les blocs essence 115 ch et Diesel dCi 130 ch). Celle-ci est malheureusement à déconseiller, car peu agréable à l’usage. Enfin pour les fans de tout-terrains la transmission intégrale est un vrai plus, elle est disponible avec un seul moteur, le 1.6 dCi de 130 ch.

Vie quotidienne

À bord, le SUV nippon affiche une présentation en net progrès, la finition fait également un bond en avant. C’est au chapitre de l’offre d’équipement que le SUV Nissan affiche une belle évolution. Le high-tech est à l’honneur avec tout un tas de systèmes électroniques qui facilitent la vie du conducteur. En plus d’un grand écran tactile (de série avec le troisième niveau de finition) et du GPS qui l’accompagne, le Qashqai se dote en entrée de gamme de feux de jour à LED, frein à main électrique, aide au démarrage en côte, connexion Bluetooth… La climatisation bi-zone est accessible avec le deuxième niveau de finition. Mais c’est en haut de gamme que le Qashqai fait le plein, avec le grand écran tactile et la caméra de recul, le système Safety Shield regroupe le système de pré-collision (freinage d'urgence autonome AEB), l'alerte de franchissement de ligne, les feux de route intelligents, la lecture des panneaux de signalisation, la caméra 360°. Surveillance des angles morts, détection des objets en mouvement, détection de la baisse de vigilance (tous trois dans le Nissan Safety Shield Plus), aide au stationnement automatisée font quant à eux partie de la dotation de série de la finition la plus huppée : Tekna.

À noter que l’option Safety Shield est disponible en option à 600 € sur les niveaux de finition Visia et Acenta.

Pour le conducteur il est facile de trouver une bonne position de conduite grâce à un réglage du volant en hauteur et en profondeur. L’ergonomie est correcte et l’on peut, grâce à un confort de bon niveau, envisager de longs parcours sans appréhension. À l’arrière, il y a plus d’espace que dans la précédente génération, même si les cotes d’habitabilité se situent dans la moyenne. La place centrale de la banquette est d'ailleurs toujours à réserver à un enfant. Le volume de coffre a progressé par rapport au précédent opus mais avec 430 litres, on est loin de transformer le Qashqai en déménageur. Heureusement, il dispose d’un plancher à double étage totalement modulable (avec la finition Acenta et les suivantes) et très pratique pour la famille. La banquette est à dossiers rabattables (2/3-1/3). Une fois ceux-ci rabattus on obtient un beau plancher plat.

En matière de tarif, le Qashqai est plutôt bien placé. De plus, l’entrée de gamme n’est pas une finition au rabais et l’offre d’équipement est très correcte. Enfin, si vous avez besoin d’un peu plus d’espace, le Qashqai a un grand frère, le X-Trail qui reprend dans la gamme Nissan la place du Qashqai +2. Il mesure 27 cm de plus, dispose de deux places supplémentaires (de dépannage), le traitement de l’habitacle est aussi plus luxueux. Ainis il possède des jantes alliage en série dés l’entrée de gamme, mais ce modèle n’est disponible qu’avec une motorisation unique, 1.6 dCi de130 ch (en 4x2 et 4x4).

Face au Peugeot 3008

Outre le fait que nos deux rivaux possèdent un look totalement opposé, c’est en matière de comportement routier que se situent les plus grandes différences. Le modèle français est en effet le mieux pourvu avec une facilité à absorber les virages sans prise de roulis excessive, en virant à plat pratiquement comme une berline. À bord, le Qashqai a fait de gros progrès en matière de finition et s’il reste moins bien placé que le 3008 sur ce plan, les deux modèles sont très proches. Du côté de l’équipement, le Japonais fait beaucoup mieux que son concurrent français qui avec son GPS ancienne génération avoue son âge. Si les deux modèles sont très confortables, le Qashqai offre un peu plus d’espace aux jambes que son concurrent. Celui-ci reprend la main avec trois vraies places à l’arrière et un coffre de plus grande dimension. Le Qashqai ne s’avoue pas vaincu pour autant et propose une modularité (planche à double étage et amovible) mieux pensée. Le 3008 assure avec son hayon en deux parties. Niveau motorisation, le Peugeot s’il est proche du Qashqai au sujet des motorisations essence, il dispose d’une offre plus puissante en Diesel et aussi d’une version hybride dotée du système Hybrid4 sur le train arrière. Mais sur ce plan rien n'est figé, car Nissan envisagerait l’apport d’un bloc 1.6 dCi de 160 ch sous le capot et une motorisation serait aussi à l’étude.