L'affaire a débuté avec la note de synthèse tombée dans les mains de la CGT qui évoquait un plan de compactage des moyens de production et la fermeture des sites cités plus haut. Cette information a tout de suite provoqué une réaction de la direction et du gouvernement puisque Eric Besson, ministre de l'industrie, a reçu Philippe Varin, le patron de PSA. Ce dernier a affirmé que ce plan n'était qu'un document de travail et qu'il n'a jamais été mis en œuvre.
Toutefois, Médiapart revient à la charge en publiant une partie du document de travail en cause qui laisse toujours planer le doute. Selon ce dossier de 94 pages qui a servi de base à une réunion qui s'est tenue en juillet 2010, PSA a bien envisagé de fermer son site d'Aulnay (C3) présenté comme un site d'ajustement privilégié de la production. Le plan social est chiffré à 184 millions alors que la vente du site dépollué est estimée à 306 millions d'€.
Par ailleurs, le planning de fermeture est intégralement détaillé et découpé en étapes précises :
- Septembre 2010, réduction de 3 à 2 équipes, un événement qui s'est effectivement réalisé en octobre 2010 selon la CGT.
- Automne 2012, annonce de la constitution d'un pôle industriel majeur en région parisienne à Poissy
- Début 2013, réduction à 1 équipe par jour
- Fin 2013, début 2014, fermeture du site
Selon Médiapart, un scénario équivalent existe pour le site espagnol de Madrid et ses 2250 employés. La direction continue d'affirmer qu'une entreprise doit être réactive et envisager tous les scénarios dans un contexte donné. Toutefois, la direction se refuse de garantir quoi que ce soit au delà de 12 à 18 mois, soit la période de visibilité maximum qu'a l'entreprise.
Un comité central extraordinaire a été programmé pour le 23 juin prochain, les syndicats prévoient déjà un mouvement de grève pour le 7 juillet.
Via le monde, challenges, Mediapart
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