Pascal Hénault, directeur de la recherche et de l'innovation automobile chez PSA Peugeot Citroën depuis 1998, a évoqué au journal "La Tribune" sa conception de la voiture du futur et a parlé notamment des technologies écolos envisagées. D'après lui, l’hybride diesel permettra de faire baisser les émissions de CO2 des véhicules du Groupe mais les obstacles rencontrés seront les suivants : "Le problème, c’est que tout cela va coûter cher. Le surcoût pour atteindre les 120 g de CO2 sur les véhicules sera significatif. L’hybridation, par exemple, a un coût très élevé. Le tarif des batteries ne baisse pas tellement. Les constructeurs vont donc devoir faire des gains de productivité afin d’absorber ces coûts, notamment en achetant les pièces de base dans les pays à bas coûts et en repensant l’ingénierie des véhicules en utilisant de moins en moins de matière, en diminuant les tolérances pour l’économiser. PSA n’est pas obsédé par le bas coût en tant que tel. Nous recherchons simplement la meilleure équation prix-prestations."
Concernant les véhicules à hydrogène, Pascal Hénault estime qu'ils représenteront le vrai saut technologique mais 20 ou 30 ans supplémentaires seront nécessaires afin de résoudre la question du stockage de l’énergie. On assistera alors à une révolution dans l’automobile, par contre, le pétrole sera toujours sollicité. Il souligne aussi que d'ici 2027, on croisera dans la rue des Vélib’ automobiles avec des véhicules électriques en libre-service. Et le directeur de la recherche et de l'innovation de PSA met en avant qu'il faudra "réinventer le plaisir automobile" : "Aujourd’hui, nous avons tous conscience d’un fait primordial : l’énergie doit être utilisée avec parcimonie. L’automobile continuera d’être un objet de liberté, de confort mais elle doit être plus sûre et économique. Pour consommer moins, et donc rejeter moins de gaz à effet de serre, il faut réduire la masse, le poids des véhicules, diminuer les frottements, mettre des systèmes innovants. Je regrette que le dispositif de mise en veille Stop & Start, inauguré par la Citroën C3 en octobre 2004, n’ait pas été davantage développé pour faire baisser le coût unitaire. PSA compte néanmoins vendre un million de véhicules dotés de ce système par an à l’horizon 2012." Pour PSA, la voiture du futur associera donc technologies écolos, économie, efficacité énergétique, sécurité, confort et plaisir !
(Source : La Tribune, CCFA)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération