Chez Mazda, on ne connaît pas le downsizing et soyons clairs, ce n’est pas grave. « Pourquoi ? » me direz-vous. Tout simplement parce que cette pratique, qui consiste à diminuer la cylindrée (avec comme principal but de réduire la consommation), n’a pas été la solution retenue par le constructeur japonais et cependant cela fonctionne.

Ainsi, lors de notre essai, nous avions un CX-5 150 ch diesel 4x4 doté de la boîte automatique à 6 rapports (option à 2 000 €) : tout pour affoler la consommation ? Eh bien non ! Malgré un rythme soutenu dans l’arrière-pays montagneux de Barcelone, nous avons relevé une moyenne de « seulement » 8,8 l/100 km. Un bilan tout à fait convaincant. Nul doute qu’avec une version 2 roues motrices boîte mécanique et à une allure plus tranquille, il est possible de faire chuter la consommation d’au moins deux litres. L’autre point positif est que tout cela ne se fait pas au détriment du plaisir de conduite. Le 2.2 SkyActiv-G, fort d’un couple de 370 Nm, répond à la moindre des sollicitations et se montre particulièrement à l’aise dans toutes les situations. Du fait de la transmission intégrale, aucun souci de perte de motricité à signaler. La boîte de vitesses automatique fait preuve d’une vraie fluidité dans les passages de rapports, tout en se montrant relativement réactive. Et ceux qui en voudraient encore plus pourront se retourner vers la déclinaison 175 ch ou vers l’essence de 165 ch.

Constat plus mitigé concernant les rejets de CO2. Si le CX-5 n’est pas malusé en diesel 2 roues motrices, il le devient en transmission intégrale (250 €) et encore plus en boîte auto (500 €).

Essai vidéo - Mazda CX-5 restylé : presque premium

Dans la plupart des SUV, une conduite énergique est souvent synonyme de mouvements de caisse importants. Le CX-5 ne connaît pas ce problème. C’était déjà une de ses qualités lors de son lancement et ça l’est encore plus aujourd’hui grâce à un nouveau calibrage des amortisseurs. La différence ne saute pas aux yeux mais l’agrément de conduite est réel, quel que soit le type de conduite. En usage normal, le confort est au rendez-vous tandis qu’à allure élevée, l’efficacité est là. En clair, Mazda a trouvé un excellent compromis, bien aidé en cela par un poids raisonnable (1 495 kg pour notre modèle d’essai). On prend donc plaisir à conduire ce CX-5 dans toutes les situations. Il s’affirme ainsi clairement comme l’un des meilleurs de la catégorie.