Pour s’implanter sur ce marché, Kia a doté sa compacte de 3 motorisations, un 1.6 essence de 106 ch et 2 diesel, un 2.0 CRDi de 112 ch et prochainement un 1.5 CDRi 102 ch.
Alors que certains marchés auront droit à deux blocs essence (1.6 et 2.0), la France devra se contenter d’une seule motorisation. Le 1.6 que nous avons pu tester nous a tout d’abord séduit par son silence de fonctionnement. Passée cette première impression, nous avons été ensuite déçus par son manque de reprise et il vous faudra obligatoirement jouer de la boîte pour espérer obtenir quelques relances intéressantes. Sur routes sinueuses, le 3e rapport est très agréable et vous permettra d’enchaîner les courbes sur un filet de gaz. N’ayant pu faire d’autoroutes ou de voies rapides, il nous a semblé, malgré tout un peu juste et notamment en ce qui concerne les dépassements. Sa consommation de 6.9 l correspond parfaitement à celle du segment.
Partant du constat que 76 % du segment est diésélisé, Kia était obligé de mettre à son catalogue des blocs fonctionnant au gasoil. En attendant le 1.5 CDRi qui fera son apparition en novembre prochain, nous avons conduit le 2.0 CRDi que l’on trouve également sur le monospace Carens. Même si ces deux moteurs ne sont séparés que par 10 chevaux, leurs personnalités sont radicalement différentes puisque le 1.5 est le moteur le plus économique de la marque tandis que le second met en avant les performances. Avec un couple de 245 Nm disponible dès 2000 tr/min, le 2.0 propose des reprises plus agréables que le 1.6. Dommage qu’il soit, en revanche, si bruyant à froid. Sur route, cette désagréable sensation est moins présente mais les remontées dans le levier de vitesses sont pénalisantes ; d’autant plus que chaque accélération se solde par un niveau sonore élevé.
Avec une consommation moyenne de 5.8 l/100 km en usage mixte, nul doute que cette version devrait représenter le plus gros des ventes.
Un châssis loin d’être à la hauteur
Si Kia a fait de nombreux progrès en matière de finition, il reste encore du chemin à parcourir en matière de comportement. Elaborée sur la base de l’Elantra avec des éléments renforcés, nous ne nous attendions pas à des miracles.
Après l’essai de la Picanto, nous étions rassurés mais la Cerato nous a déçu par la mollesse de ses suspensions qui entraîne un énorme roulis ainsi qu’une impression d’insécurité, pas forcément justifiée mais très désagréable pour les occupants. La direction est pour sa part difficile à inscrire en virages et la tendance survireuse privée d’ESP n’arrange rien.
Question freinage, les performances sont honorables grâce à un ABS couplé à un EBD, malgré quelques mouvements de caisse. La Cerato n’a pas de vocation sportive et ceux qui pourraient se prendre pour des pilotes de rallye seront vite réfrénés. La comparaison avec la Mégane et surtout la 307 avec leurs châssis très performants est cruelle. La Cerato n’aime pas être brusquée et elle vous le fait savoir.
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