Quand on ouvre le capot de la RS6, on découvre une véritable œuvre d’art. Il s’agit d’un V10 TFSI qui est dérivé du V10 atmosphérique des S6 et S8 et qui a vu sa cylindrée passer de 5,2 à 4,9 litres en raison de la diminution de la course des pistons. Il diffère également du bloc original par sa lubrification à carter sec. Résultat, ce modèle développe aujourd’hui 580 ch entre 6250 et 6700 tr/min et surtout un couple de 650 Nm disponible entre 1500 et 6500 tr/min. Autant dire que le couple est présent à tous les régimes. Le rapport poids/puissance n’a rien à envier aux meilleures sportives avec 3,4 kg/ch. Comme on peut s’en douter avec de telles caractéristiques, les performances sont tout simplement exceptionnelles et ce malgré son poids supérieur à 2 tonnes. Le 0 à 100 km/h est abattu en 4,5 secondes et pour une fois, la vitesse maximale n’est pas bridée électroniquement à 250 km/h puisque Audi offre la possibilité en option de régler cette VMax à 280 km/h, en échange toutefois d’un surcoût de près de 2000 €. Des accélérations équivalentes par exemple à une Aston Martin DBS, une Dodge Viper SRT10 ou une Mercedes CLK63 AMG Black Série. Bref, que du beau monde. La RS6 est donc plus performante qu’une BMW M5 Touring qui affiche 4,8s au 0 à 100 km/h ou qu’une Mercedes E63 AMG break forte de 4,6 s.
Impressionnant sur le papier, ce V10 est tout simplement monstrueux à l’usage. Dès la mise en route, on ne peut que tomber sous le charme de sa sonorité caverneuse. Dès que le pied droit effleure la pédale d’accélérateur, on est violemment plaqué contre le dossier de siège. Tout simplement hallucinant et c’est pareil sur n’importe quel rapport. Il faut ainsi moins de 15 s pour atteindre les 200 km/h. Autant dire que respecter les limitations de vitesse devient tout simplement utopique. Inutile de préciser que vous laissez sur place presque tout ce qui roule et que vous ne rencontrez aucune difficulté pour dépasser.
Ce V10 est couplé pour l’occasion à une boîte séquentielle à 6 rapports qui peut être commandée manuellement au levier mais aussi par des palettes implantées derrière le volant. Même si ce mode est très agréable, intuitif et performant, nous vous conseillons le mode Sport qui est un modèle du genre puisqu’il est particulièrement réactif et enchaîne rapidement les rapports. Et comble du bonheur, chaque rétrogradage s’accompagne d’un coup de gaz tandis que les montées des rapports sont synonymes d’explosion à l’échappement. Des détails, peut être pour certains mais qui contribuent grandement au plaisir de conduite. Enfin, si vous désirez conduire cette RS6 en bon père de famille, cela est tout à fait possible puisque le mode Drive est comparable à celui implanté sur d’autres Audi A6. Pas de mauvaise surprise de ce côté-là.
Comme vous l’avez compris, l’Audi RS6 n’est pas avare en sensations et on peut pleinement profiter de sa puissance et de son couple grâce à ses 4 roues motrices qui assurent une parfaite motricité. Toutefois, si vous êtes un fan des démarrages canons, il faudra prévoir un budget pneumatique conséquent. Pas de miracle non plus au niveau de la consommation avec une moyenne relevée lors de notre essai avoisinant les 25 l/100 km. Et que dire des rejets de CO2 qui atteignent 333 g/km. L’Audi RS6 n’est franchement pas, ce que l’on appelle un modèle écologique mais ce n’est vraiment pas son but.
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