Si le Salon de Las Vegas se veut la manifestation majeure de l'électronique grand public, il est devenu avec le temps le nouveau rendez-vous incontournable de l‘automobile. Ceci dit, sur ce plan, si les puces savantes ont été les vedettes de cette manifestation connue sous le trigramme CES, ce sont aussi les batteries qui ont tenu le haut de l’affiche lorsqu’il s’est agi de parler de voiture. Le tournant semble et bien pris. L’engin de demain ne sera pas seulement autonome. Il sera aussi électrique.
André Lecondé
Lui écrireOn va finir par croire que la bonne vieille méthode consistant à jouer le protectionnisme et la préférence nationale, que l’on s’était persuadés diluée dans la mondialisation des échanges, est toujours une recette efficace. Il aura suffi au futur Président des États-Unis Donald Trump d’envoyer 140 caractères sur tweeter au sujet des délocalisations des productions automobiles au Mexique pour faire revenir aux États-Unis des milliards d’investissements avec des emplois pour les Américains à la clé. Ford a inauguré le bal suivi par Fiat-Chrysler et voilà qu’a présent Toyota fait ses annonces.
Le constructeur Volkswagen n’en a décidément pas fini avec les États-Unis. Le scandale touchant ses moteurs diesels continue à le poursuivre alors qu’il a déjà bourses déliées dans un volet civil regroupant des plaintes qui vont lui coûter un premier plan d'indemnisation de près de 15 milliards de dollars. Ceci sans compter le milliard de dollars supplémentaire concernant ses moteurs trois litres qui s’ajoutent à ses deux litres originellement incriminés. Cette fois, on monte d’un cran avec des arrestations de dirigeants par le FBI.
Le groupe Polaris annonce la mise à mort de sa marque Victory après 18 années d'existence. Un manque de rentabilité dans une conjoncture aux ressources limitées a été avancé par les responsables qui vont se concentrer sur le blason Indian et Slingshot.
Royal Enfield est une marque qui s'est voulu intemporel et le temps lui a donné raison. Des motos aux formes surannées menées par des mécaniques très basiques, le tout vendu à un tarif qui paraît abordable mais n'est pas du tout un vil prix. La marque surfe sur la mode vintage et gagne de l'argent.
En sortant sa Scrambler, Ducati avait décidément beaucoup d'idées derrière la tête. Ce n'est pas seulement une moto que Borgo Panigale imaginait. Mais bien carrément un concept de vie et pour l'appliquer, il convenait d'accompagner le client à chaque pas de son existence.
L’effet de souffle des déclarations de Donald Trump sur l’industrie automobile continue à produire son effet. Cette dernière a beau dire qu’elle s’adaptera une fois que seront véritablement connues les exigences du futur Président des États-Unis qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, le coup de semonce a été entendu et les marques annoncent des créations d’emploi pour les Américains pour cacher cette délocalisation que l’on ne veut plus voir. Dernier signe d’allégeance en date : celui de Fiat Chrysler.
Le vainqueur des primaires de la droite et à ce titre déjà sur la ligne de départ des prochaines élections présidentielles a fait un détour par le Salon de Las Vegas, dévolu aux nouvelles technologies. Mais aussi, de plus en plus, la vitrine de ce que sera l’automobile de demain. Une visite qui n’était pas une première, puisque François Fillon avait déjà arpenté les stands du CES dès 1999. Mais cette fois, il a tenu à insister sur une voiture autonome, carrément qualifiée d’enjeu économique le plus important depuis mille ans. Carrément.
La voiture électrique a du mal avec son autonomie mais pourtant elle roule à marche forcée vers un caractère autonome. C’est du moins ce que Nissan veut démontrer en apportant quelques raffinements technologiques à son modèle à batteries Leaf. Le concubin de Renault annonce en effet que son opus pourra être autonome sur les autoroutes.
On ne chôme pas chez Volkswagen. Surtout si l’on fait partie du service juridique ou que l’on a des responsabilités dans le domaine des campagnes de rappels. Deux vocations particulièrement liées depuis la révélation en 2015 de l’existence d’un logiciel truqueur sur 11 millions de véhicules faussant le niveau réel d'émissions de gaz polluants lors des contrôles.