Avec sa Carmen Sagreda, Hispano-Suiza lance sa troisième hypercar électrique
Pour tous les amoureux d’automobiles, le nom d’Hispano-Suiza évoque forcément l’âge d’or de l’automobile. Après avoir disparu, le constructeur espagnol renait progressivement de ses cendres et nous présente aujourd’hui sa dernière création : La Carmen Sagrera, qui célèbre les 120 ans de la marque.
Créé en 1904 près de Barcelone, Hispano Suiza est devenue en l’espace de quelques années un des constructeurs automobiles les plus recherchés du début du 20ᵉ siècle. De nombreuses stars ou dirigeants étaient des clients prestigieux de la marque, à l’image du Roi espagnol Alfonso XIII, de Pablo Picasso, de Coco Chanel ou de Paul McCartney. Disparu au bout d’une quarantaine d’années, Hispano Suiza avait réussi à vendre plus de 12 000 exemplaires de voitures, tout en réussissant à s’implanter en parallèle dans l’univers aéronautique.
Il a fallu attendre le Salon de Genève 2019 pour revoir le nom d’Hispano-Suiza revenir sur le devant de la scène avec la Carmen, une supercar électrique développant plus de 1 000 ch s’inspirant de la Bubonnet Xenia, un modèle apparu en 1938 qui se caractérisait par un style s’inspirant du monde de l’aviation.
Les deux partagent d’ailleurs certains points de ressemblance, en particulier une partie arrière très aérodynamique en forme de flèche avec des roues carénées.
Il y a eu ensuite la version Boulogne, déclinaison plus radicale avec une puissance portée à 1 114 ch, voici maintenant la troisième du nom, la Sagrera, qui marque le 120ᵉ anniversaire de la naissance d’Hispano Suiza mais également rend hommage à un quartier de Barcelone.
Les caractéristiques techniques de ce nouvel opus change peu vraiment puisqu’il reprend les mêmes fondements que la « Boulogne », si ce n’est le poids plus lourd de près de 200 kg (1 875 kg à la place de 1 700 kg) en raison de la carrosserie en carbone sur la Boulogne, ce qui n’est pas le cas ici. Les ressemblances sont sur le plan mécanique avec toujours ses quatre moteurs électriques qui développent une puissance totale de 1 114 ch et 1 160 Nm de couple, le tout étant alimenté par une batterie de 103 kW pesant 612 kg permettant une autonomie de 480 km et un 0 à 100 km/h abattu en 2,6 s.
Sur le plan du style, cette Sagrera se remarque immédiatement par son énorme aileron arrière en deux parties. Même si le constructeur espagnol ne s’en vante pas, il semble bien que l’Audi R8 ait servi d’inspiration à la supercar espagnole, que ce soit de la forme de la calandre, de la structure en carbone ou même des commodos. Les particularités, touches d’exclusivité sont nombreuses, avec notamment les portes à ouverture en élytre, les projecteurs gravés du nom de la marque ou la cigogne, logo du constructeur incrusté dans les feux arrière. Animal présent aussi sur les ailes de la voiture.
Dans l’habitacle, l’ambiance est assez moderne avec une large instrumentation numérique, qui est plus, pour une fois, plus grande que l’écran multimédia vertical implanté sur la console et qui accueille également les commandes de la boîte de vitesses. Deux petits coffres sont disponibles, un à l'avant et un autre à l'arrière.
Très peu d'élus
Construites à 24 exemplaires, les trois nuances de Carmen sont intégralement assemblées à la main. Les futurs propriétaires peuvent donc concevoir la voiture de leur rêve. Le prix est à la hauteur de cette exclusivité : 2,5 millions d’euros HT.
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