Bientôt un nouveau super-radar caché dans une poubelle ?

La peur du gendarme s'est transformée en peur du radar automatique. Et cela vous apporte une bonne dose de stress. Vous faites peut-être partie de ceux qui, après le retour de vacances, ouvrent chaque jour avec appréhension la boîte aux lettres, avec la crainte d'y trouver un PV. Ou de ceux qui ont une bouffée de chaleur à la moindre voiture garée au bord de la route. Attention : dans un avenir proche, une banale poubelle pourrait vous effrayer !

Depuis quelques semaines, un nouveau type de radar est en effet en service en Belgique, comme le rapporte la Voix du Nord. Sa particularité : l'entreprise qui le distribue outre-quiévrain propose un faux habillage de poubelle pour le dissimuler. Il est donc quasiment indétectable, ce qui le rend très efficace dans des zones où les conducteurs ont bien du mal à respecter la limitation.

Surtout, ce radar, nommé NK7, est d'une efficacité redoutable. Il est capable de surveiller jusqu'à six voies de circulation en même temps, donc six voitures. Il est contrôlable à distance grâce à la WiFi et au 4G. Compact, il peut être installé dans une voiture ou sur un trépied. Autre atout du NK7 : il est capable de fonctionner dans les zones de chantier et dans les tunnels.

Selon nos confrères nordistes, le radar NK7 serait en cours d'homologation pour la France, avec une procédure du Laboratoire national de métrologie et d'essai, qui certifie les radars dans l'Hexagone. Mais les automobilistes français ne doivent pas encore avoir peur des poubelles. L'homologation peut prendre des mois et surtout l'État n'a pas d'appel d'offres en cours pour de nouvelles cabines. Il est déjà bien occupé à mettre en place la privatisation des "mobiles mobiles".

Mise à jour 17h30 - La Sécurité Routière a tenu à faire passer un message rassurant dans un communiqué, où il est notamment écrit : "la société qui commercialise ce radar a déclaré avoir lancé une procédure de certification auprès du laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE). Toute entreprise peut présenter un nouveau dispositif auprès du LNE mais cette procédure n'engage en rien les services de l'État quant à son utilisation future. Aucun service de l'État français n'a jamais envisagé la mise en place de ce dispositif de contrôle et ne l'envisage à court, moyen ou long terme."