Break diesel traditionnel, la Skoda Superb Combi TDI a-t-elle encore son mot à dire ?
Alors que la clientèle ne jure pratiquement que par les SUV hybride, Skoda persiste et propose sa nouvelle Superb en un break Combi animé par un bon vieux 2.0 TDI de 150 ch. Une formule dont la pertinence interroge, surtout face à un 1.5 TSI essence très frugal…
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Note
de la rédaction
14,5/20
EN BREF
Diesel non hybride de 150 ch
Près de 2m3 de coffre
Dès 49 870 €
Elément important de la success-story de Skoda, la Superb qui en occupe le sommet de la gamme, entre dans sa 4e génération. Comme toutes celles qui l’ont précédée, elle partage bien des éléments avec la Volkswagen Passat, récupérant la plate-forme MQB Evo et les mécaniques de la toute dernière-née de Wolfsburg. Ainsi, la Superb se targue-t-elle d’une base très au point, sinon révolutionnaire, posée sur des trains roulants de bon aloi : jambes McPherson à l’avant, essieu multibras à l’arrière.
Vaste tractrice
En break, elle affiche une longueur assez considérable de 4,90 m (même si elle reste 1 cm plus courte que la berline, elle n’entrera pas dans tous les box) qui a pour corollaire un immense volume de coffre : de 690 l à 1 920 l. On ne sera pas gêné pour partir en vacances ! D’autant que la charge utile atteint jusqu’à 638 kg. Si cela ne suffit pas, le toit peut accueillir un coffre chargé à 100 kg, alors que la voiture est capable de tracter jusqu’à 750 kg (remorque non freinée) et 2 200 kg (remorque freinée). Toutefois, la Superb Combi se passe de correcteur d’assiette, élément qui empêcherait la poupe de s’affaisser sous le poids. Sous le capot, on retrouve une vieille connaissance, le 2,0 l TDI, exclusivement attelé à la boîte DSG à 7 rapports. Il se trouve ici dans une configuration où il développe 150 ch, pour un couple de 360 Nm, des valeurs assez communes mais bien suffisantes pour une familiale. D’ailleurs, la tchèque, grâce à un Cx remarquable de 0.25, pointe à 222 km/h, et atteint les 100 km/h en 9,3 s.
Frugale mais sans excès
Les consommations moyennes annoncées ? Elles oscillent entre 5,0 l/100 km et 5,3 l/100 km selon la configuration de la voiture, ce qui correspond à des émissions de CO2 comprises entre 131 g/km et 138 g/km. Des chiffres intéressants mais pas exceptionnels : une hybridation légère aurait sûrement permis de les abaisser. En découle un malus variant de 330 € à 818 € : il faudra faire attention au moment de sélectionner ses options ! On se console en notant que vu la grande capacité du réservoir de carburant (66 l), on pourra aisément parcourir plus de 1 000 km entre deux ravitaillements.
Un habitacle immense
C’est dans un Cantal frais et pluvieux qu'on découvre la Superb Combi en finition Laurin&Klement. Imposante et bien dessinée, elle demeure très classique et sobre, se voulant surtout rassurante.
À bord, on est d’abord impressionné par le volume de l’habitacle : même à l’arrière, assis dans une banquette confortable, les plus grands auront la place d’étendre leurs jambes.
Les appuie-têtes comportent, en version Laurin&Klement, des supports latéraux de type aviation, très pratiques pour se caler quand on veut dormir.
On apprécie la présence d’éléments typiquement Skoda, comme le support de smartphone/tablette fixé à l’appuie-tête avant, la sacoche contenant un plaid, ou encore les repose-têtes latéraux intégrés aux appuie-têtes arrière. Pour sa part, le coffre s’apparente à une caverne et profite de formes régulières (plancher plat quand on rabat les dossiers), facilitant son chargement. Skoda oblige, il se pare de quelques accessoires permettant de gérer ce qu’on embarque : cache-bagage se transformant en une forme de hamac (non, on n’y mettra un nourrisson bruyant même si c’est tentant), que l’on peut ranger sous le plancher en cas de besoin, chevrons pour caler les bagages, crochets… Tout ceci est pensé avec pragmatisme, mais sans audace. Pas de banquette coulissante, d’assises amovibles ni même de hayon ouvrant.
À l’avant, on retrouve bien évidemment la planche de bord de la berline. Bien présentée, joliment finie et solidement fabriquée, elle se pare d’un grand écran aussi central que tactile, atteignant 12,9 pouces. Rapide, il profite de menus assez logiquement agencés et permet de configurer des touches d’accès direct. Pratique, comme on le verra plus tard.
Les commandes de climatisation demeurent physiques, heureusement, mais ses molettes sont multifonctions. Elles servent à régler la température mais aussi, notamment, à sélectionner son mode de conduite : quelle logique ? Cela dit, derrière le volant, le combiné d’instruments digital se révèle lisible et complet. Bien installé dans un excellent siège à longueur d’assise réglable, on réveille le TDI… qui ne laisse rien ignorer de sa nature de brûleur de mazout. On tourne le levier de vitesses, à droite du volant (il faut s’y faire), pour enclencher la marche avant, et on roule.
Un diesel en mal d’évolutions
À mesure qu’il monte en température, le moteur gagne en discrétion, période durant laquelle on constate le confort de la suspension et la bonne consistance de la direction. Comme le trajet se déroule en zone montagneuse, on a tout loisir d’apprécier les bons réglages des trains roulants. Le volant, plutôt rapide, commande un train avant précis, de sorte qu’on place sans problème la voiture où on veut : important vu sa largeur. Le grip important, conjugué à l’empattement long, rend le comportement routier extrêmement sûr, mais pas spécialement agile, ce qui n’est de toute façon pas ce qu’on attend de ce type de voiture. Plutôt vigoureux à bas régime, le moteur fait clignoter le témoin d’ESP si on remet trop de gaz roues braquées sur sol gras (rien d’inquiétant) puis emmène très dignement la voiture sans donner l’impression de forcer. Ni même gêner les oreilles ! Toutefois, l’étagement long de la transmission, au demeurant douce et rapide dans ses actions, empêche la Superb TDI d’être réellement vive, même si les reprises sont sécurisantes.
Sur route, la voiture se révèle très silencieuse à vitesse stabilisée (normal, le moteur tourne à moins de 1 500 tr/min à 80 km/h), mais elle ne supporte pas qu’on la conduise d’une main, surtout la gauche. Elle se met vite à biper puis à secouer la ceinture avant de couper non pas votre jugulaire (encore que) mais le régulateur de vitesse. En fait, le système croit que vous vous endormez. Ensuite, l’aide au maintien de file agit même quand le régulateur est inactif, ce qui est assez agaçant : le mieux est donc de couper certaines aides à la conduite en appuyant sur le raccourci qu’on aura créé pour ça sur l’écran central…
Côté consommation, entre Salers et le viaduc du Garabit, en empruntant uniquement un réseau secondaire très vallonné, la Skoda a réclamé 6,8 l/100 km, ce qui demeure raisonnable. Si on se fie aux chiffres qu’on a obtenus avec la TDI 4x4, plus puissante et lourde (+ 72 kg) mais dotée du même étagement de boîte, on doit pouvoir retrouver les données officielles sur routes planes avec la 150 ch.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,90 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,48 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 690 l / 1 920 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 131 g/km
- Malus : 350 €
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2024
* pour la version IV COMBI 2.0 TDI 150 SCR LAURIN & KLEMEN T DSG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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