Coup de boost inattendu pour le développement des bornes électriques sur les parkings
En instaurant des pénalisations aux entreprises qui ne respectent pas leur engagement légal de verdissement, le Sénat relance, de façon connexe le développement des infrastructures électriques sur les parkings privés des grandes sociétés, mais aussi les espaces de stationnement des centres commerciaux. .
Le Sénat vient d'instaurer dans l'examen de la loi de finance 2025 des pénalités pour les entreprises de plus de 100 véhicules qui ne respecteraient pas leur obligation légale au regard de la LOM (loi orientation des mobilités).
Une bonne nouvelle pour le développement des infrastructures de recharges selon Guillaume Noblet, CEO de Virta solutions d’électrification.
En quoi les sanctions financières pour les entreprises qui ne respectent pas leur engagement légal sont une bonne nouvelle pour le développement des infrastructures de recharge ?
Le Sénat est droit dans ses bottes. Et il est cohérent par rapport à la loi LOM. Il cherche juste à la faire appliquer, parce qu’aujourd'hui les entreprises savent qu’il y a un bâton (l’obligation) mais il n'y avait pas de sanction.
En fonction de l’ancienneté du parking la loi impose de 5 % à 10 % de places équipées de bornes de recharges. Or une grande quantité de parkings privés d'entreprises ne respecte pas la loi LOM. Les sanctions, si elles sont in fine appliquées, vont imposer aux entreprises de plus de 100 véhicules de renouveler leurs flottes avec des véhicules électrifiés, il va falloir développer les infrastructures de recharge pour leur parc. Mais pas uniquement. Il y a au sein des entreprises les salariés qui roulent en voiture électrique et demandent qu'il y ait un service de recharge. Mais il faut également changer la manière d'aborder ces infrastructures…
Comment cela ?
Aujourd'hui le raisonnement se fait uniquement sur un ratio nombre de bornes par place de stationnement. Sans tenir compte de la spécificité du parking. Vous avez des parkings où on reste longtemps et d'autres non. L'infrastructure doit donc répondre à chacune des spécificités. En fait il y aurait un intérêt à faire évoluer cette la LOM. Et parler en termes de puissance par place afin d’avoir des charges plus rapides quand on est sur des parkings avec des destinations courtes. Y compris en entreprises pour les livreurs dont le temps par définition est compté. En général ils ont besoin de recharges d'appoint. Si vous disposez d’une borne de 7 kW vous n’allez beaucoup recharger dans le laps de temps imparti. Aujourd’hui ce n'est pas tellement un nombre de bornes qu’il faut raisonner, mais plutôt sur une puissance globale. Afin de ventiler la puissance des bornes sur les parkings en fonction des besoins.
Au-delà de l'entreprise, y a-t-il un autre type de stationnement concerné ?
Raisonner en termes de puissance globale vaut également pour les centres commerciaux et les grandes surfaces. Nous savons qu'en moyenne un client passe 50 à 55 minutes dans une grande surface, il apparaît donc important de pouvoir lui fournir une infrastructure de recharge qui lui permette de recharger sa batterie dans ce laps de temps.
Par ailleurs l'exécutif entend taxer les salariés qui rechargent leur voiture sur la borne de leur entreprise en réintégrant ce service en avantage en nature sur leur feuille de paie. N'est-ce pas schizophrénique ?
Depuis le début dans le monde de l’électromobilité les signaux contraires s’enchaînent. Mais avec Virta, dans aucun cas une entreprise nous a demandé sur les pratiques privées de charger gratuitement pour les salariés. En revanche l'électricité est bien revendue à prix coûtant. Le remboursement se fait à prix coûtant lorsqu'on installe des chargeurs à domicile pour des bénéficiaires de véhicules de société.
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