Dossier nouveautés : les futures Mercedes
Alors qu’elle est dotée d’une belle offre de modèles, la marque à l’étoile veut étoffer sa gamme dans les prochains mois. Si certains modèles thermiques sont condamnés à disparaître, le nombre de Mercedes continuera d’augmenter grâce à une offre électrique qui va continuer à s’étoffer. À l’occasion de la découverte des nouvelles Mercedes EQB, EQS, Classe C et Classe S il est bon de faire le point de sur ce que nous prépare Mercedes pour les années qui viennent.
La galaxie Mercedes est toujours remplie d'étoiles : Classe A, Classe C, Classe E, Classe S, CLA, CLS, SL, Classe G… Et ce n’est pas près de s’arrêter si l’on en croit les annonces faites par la marque à l’étoile. Ainsi le constructeur allemand veut diversifier son offre dans de grandes largeurs en proposant une multitude de modèles… électriques. C’est en effet l’électrification qui fait l’objet de toutes les attentions de la marque de Stuttgart qui n’hésite pas à investir massivement : plus de 70 milliards d’euros seront consacrés d’ici à 2025 aux véhicules électriques et plug-in du constructeur !
Offensive électrique
D’ici à 2023, ce sont sept modèles électriques que la marque à l’étoile veut lancer sur le marché. On connaît déjà les SUV Mercedes EQC sur base de Mercedes GLC, Mercedes EQA qui repose sur une plateforme de Mercedes GLA, Mercedes EQB qui repose sur une base Mercedes GLB, mais aussi la Mercedes EQS qui dispose quant à elle de la nouvelle base technique EVA (Electric Vehicle Architecture), une plateforme électrique qui permet une autonomie de 770 kilomètres grâce à l’utilisation d’une batterie de 107,8 kWh. Cette plateforme EVA va servir aux grands véhicules électriques développés par Mercedes dont la future Mercedes EQE. Des berlines EQS et EQE qui seront ensuite déclinées en variante SUV. Pour les modèles plus petits, la firme allemande travaille sur une nouvelle plateforme MMA (Mercedes-Benz Modular Architecture) qui sera dédiée à partir de 2025 aux futurs modèles compacts et familiaux de l’Étoile.
Le moteur thermique à encore de l’avenir
L’objectif de Mercedes est clair, mettre au pas ses rivaux de toujours : Audi et BMW ! En 2020, Mercedes malgré des ventes en baisse a fait mieux que les autres concurrents premium. Le constructeur allemand veut poursuivre sur cette lancée, mais aussi mettre l’accent sur les modèles les plus rentables quitte à se séparer de certains qui sont boudés par le public. Ainsi le monospace Mercedes Classe B, la variante berline de la Classe A, la CLA Shooting Brake mais aussi certains coupés et cabriolets ne seront pas renouvelés.
Que se rassurent les fans de l’Étoile, les modèles à moteur thermique continueront pendant de longues années à être mis en avant par Mercedes. Ainsi la Mercedes Classe S (photo) vient d’être renouvelée, la nouvelle génération de Mercedes Classe C vient d’être dévoilée en berline et en break, la Mercedes Classe E sera remplacée dans deux ans et le nouvel opus de la Mercedes SL fera bientôt son apparition. Ce dernier modèle va s’équiper d’une capote en toile, sera 2 +2 et remplacera l’AMG GT Roadster… S’il est entendu que les motorisations thermiques ont encore de l’avenir chez Mercedes ces moteurs seront beaucoup plus électrifiés qu’auparavant avec des systèmes mild-hybrid et de l’hybride rechargeable.
Mercedes et ses sous-marques
Pour Mercedes, il s’agit de frapper tous azimuts et pour cela il va s’appuyer sur plusieurs familles de modèles, les électriques qui reprennent la dénomination EQ, les modèles habituels disposant de l’étoile comme insigne, les modèles sportifs et performants avec le label AMG. AMG qui va se convertir également à l’électrique avec des blocs à quatre cylindres plug-in qui remplaceront les V8 et seront sans doute plus performants qu’eux. Sur les modèles très haut de gamme le V8 4.0 biturbo restera en place mais là aussi avec de l’hybride rechargeable pour plus facilement passer les normes. Il disposera toujours d’une belle puissance (jusqu’à 815 ch) et toujours un couple phénoménal de 1 000 Nm ! Plus tard viendront des AMG électriques à double motorisation (une sur chaque essieu). Quant aux modèles très luxueux et sophistiqués, ils reprendront le label Maybach et enfin les modèles aventuriers et luxueux seront positionnés sous la bannière G. Un label G qui va devenir une sous-marque de Mercedes et donnera naissance à des véhicules aux formes cubiques inspirés du Classe G (un modèle né en 1979 et complètement remanié en 2018).
Le cas Smart
Pour les plus petits modèles, Mercedes compte toujours sur sa marque satellite Smart. Les petites Smart Fortwo produites depuis des années dans l’usine Smart* de Hambach dans le département de la Moselle ne seront bientôt plus produites en France mais en Chine pour le compte de la coentreprise fondée par Daimler et le groupe chinois Geely. Si les futures Smart seront toujours dessinées par Mercedes, toutes les pièces, dont la structure et l’électromoteur, proviendront de chez Geely. La gamme de la petite Smart pourrait à cette occasion s’élargir avec l’apparition de nouveaux modèles dont un SUV reprenant l’architecture modulaire SEA du groupe Geely. Ce SUV devrait être le premier modèle allemand-chinois de Smart. Celui-ci devrait arriver sur le marché en 2022, tandis que la nouvelle Fortwo attendrait 2023-2024 pour être présentée, l’actuelle Fortwo étant toujours produite en France jusqu’à cette date.
*L’usine Smart devait produire le SUV Mercedes EQA en remplacement des Smart électriques qui devaient être produites en Chine à partir de 2022. Hélas, Daimler ayant décidé de vendre l’usine et de lancer la production de l’EQA à Rastatt, l’usine Smart était en sursis. Heureusement, le groupe de chimie britannique Ineos qui se lance dans la construction automobile s’est décidé à produire en France son 4x4 Grenadier (un modèle de franchissement à usage professionnel) et a racheté l’usine. De plus, pour assurer la transition et maintenir l’emploi jusqu’en 2024, Daimler s’est engagé à maintenir la production des Smart Fortwo électriques jusqu’à cette date et a confié également à l’usine française la production de pièces détachées pour certains de ses modèles électriques. En espérant que Daimler tienne ses promesses et que les 1 300 salariés du site aient encore du travail après 2024.
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