Essai - BMW 318d 48v Touring (2021) : un amour de diesel
Sobre comme un chameau, cette 318d reste par ailleurs discrète et suffisamment performante. BMW redore ici l’image du diesel, avec une version d’entrée de gamme pertinente et qui conserve tout le sel du premium made in Munich.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,9/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Code G21 Touring
Moteur diesel : 150 ch
Micro-hybridée
A partir de 44 400 €
Entre le retour en grâce de l’essence et la démocratisation des technologies PHEV (hybride rechargeable), le diesel peut-il encore se faire une place ? BMW s’attelle en tout cas à rendre le choix de cette motorisation toujours judicieux. C’est le cas de la Série 3, dont toute la gamme diesel s’est récemment convertie à la micro-hybridation fonctionnant sur un circuit 48 V. Des blocs-moteurs légèrement assistés électriquement dans le but d’abaisser les consommations (et donc les émissions de CO2) et qui permettent de nouvelles fonctionnalités comme un mode roue libre, un Stop&Start rapide et discret ou encore un léger boost à l’accélération.
Dans cette version 318d Touring, l’allemande tire 150 ch de son quatre-cylindres diesel associé à une boîte à convertisseur 8 rapports (seule transmission existante sur la Série 3). Sur le papier, suffisant pour déplacer ce break à la masse somme toute raisonnable (4,70 m, 1 600 kg à vide). 320 Nm de couple disponibles dès 1 500 tr/min et qui assurent des performances suffisantes pour cette familiale tranquille et promise très sobre (4,6 l/100 km, moins de 9 secondes sur le 0 à 100 km/h).
Un diesel très bien élevé
En pratique, cette 318d Touring aurait de quoi se réconcilier avec les réfractaires au diesel. Son quatre-cylindres impressionne par sa discrétion, avec une absence quasi-totale de vibrations et un râle lointain, étouffé par une excellente insonorisation. En ville, cette douceur de fonctionnement est renforcée par une transmission qui sait se faire oublier, une direction légère et un confort plutôt douillet malgré les jantes de 18 pouces de notre modèle d’essai. Une fois monté en température, le moteur profite d’un Stop&Start rapide et autrement plus discret que ce que l’on a pu connaître chez BMW par le passé. La présence d’un puissant alterno-démarreur change forcément la donne.
Sur route, cette Série 3 Touring, déploie une excellente maîtrise. L’absence d’un bloc plus costaud, de transmission intégrale évoluée ou de trains roulants sophistiqués ne semblent pas faire défaut sur cette version plus modeste. Excellente tenue de cap, reprises suffisantes, confort de suspension, cette 318d reste une agréable compagne de voyage. En empruntant le réseau secondaire, on profite également de l’excellent comportement routier de ce break, pourtant dépourvu ici d’une direction à démultiplication variable ou d’amortissement piloté. Son train avant précis et bien guidé met en confiance, tout comme les suspensions à butées hydrauliques qui rectifient l’attitude parfois volage de l’ancienne Série 3. On pourrait pinailler sur une direction qui oscille légèrement au point milieu, ou des suspensions arrière un peu lâche quand le rythme s’accélère. Mais la configuration de ce break diesel micro-hybride de 150 ch n’invite pas à ce type de conduite.
Sobriété remarquable
Grâce à son circuit 48V, la 318d renforce également sa fonction roue-libre, disponible en activant le mode de conduite ECO Pro. Le moteur ne tourne plus au ralenti (lorsque la voiture peut rouler sur son élan), mais est totalement désactivé. L’énergie cinétique se chargeant de fournir le minimum nécessaire pour garder un peu de rythme. Un fonctionnement totalement transparent. Par ailleurs, une fonction eBoost vient soutenir le bloc thermique lors des phases d’accélération. Un surplus de puissance de 8 kW qui ne se ressent pas réellement. Son but, encore une fois, étant de viser des consommations basses. À ce petit jeu, cette 318d Touring s’en sort avec les honneurs. Ce nouveau bloc lui permet de perdre 8 g de CO2 et de revenir dans la zone neutre du malus. BMW annonce également des économies de carburant de l’ordre de 0,3l/100 km.
Dans les faits, cette 318d Touring s’est montrée remarquablement sobre, avec une consommation moyenne établie à 5,9l/100 km. Un excellent bilan au vu des prestations offertes. Dommage que le réservoir de seulement 40 litres limite l’autonomie à environ 600 km seulement. Mais en bonne allemande, cette Série 3 sait proposer un plus gros réservoir de 59 litres, pour 180 €. Pour le reste, on retrouve tout ce qui fait le charme de cette Série 3, et ses défauts… À savoir un intérieur impeccablement fini, ergonomique, et qui dégage une traditionnelle sportivité. En revanche, si l’espace à bord est pour vous un critère essentiel, ce Touring fait partie des plus mauvais élèves, avec une banquette arrière franchement étriquée pour le segment et un coffre limité à 480 litres.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,70 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,44 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 500 l / 1510 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 127 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2020
* pour la version (G21) TOURING 318D HYBRIDE 150 LOUNGE BVA8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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