Essai - Hyundai Santa Fe hybride rechargeable (2021) : pour oublier le diesel !
Comme tous les segments, celui des SUV familiaux n’échappe pas au développement de l’hybridation. Le nouveau Santa Fe ne déroge pas à cette nouvelle tendance et est désormais décliné dans une version hybride rechargeable. Cette motorisation est-elle plus convaincante que l’hybride déjà au catalogue ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14,6/20
Note
des propriétaires
EN BREF
SUV familial
Version hybride rechargeable
265 ch
À partir de 55 200 €
Jusqu’à récemment, les SUV familiaux étaient majoritairement animés par des moteurs diesels, un choix logique vu le gabarit des véhicules et leur utilisation puisque destinés majoritairement à transporter des familles sur de longues distances. Mais la prépondérance du gazole a bel et bien changé. Aujourd’hui, toutes les marques se doivent d’offrir des carburations alternatives. Contrairement à certains constructeurs, Hyundai en propose toujours et la firme coréenne décline aussi son Santa Fe de quatrième génération fraîchement restylé en hybride et désormais aujourd’hui en hybride rechargeable.
Sous le capot de ce Santa Fe trône donc un moteur essence 1.6 T-GDi 4 cylindres de 180 chevaux (132 kW) associé à un bloc électrique 66,9 kW (91 ch) alimenté par une batterie de 13,8 kWh. Au cumul, le système délivre jusqu’à 265 chevaux de puissance, 350 Nm de couple et autorise une autonomie en 100% électrique de 58 km selon la norme WLTP en cycle mixte et même 68 km en urbain.
Comme la plupart des hybrides rechargeables, notre Santa Fe démarre en tout électrique. Cela reste le cas lorsque les accélérations ne sont pas trop énergiques, mais aussi en enclenchant le mode EV figurant sur la console centrale. En jouant le jeu de l’éco-conduite, on a réussi à parcourir près de 50 km, ce qui est vraiment bien vu le poids et le gabarit de l’engin. Avant même de tomber complètement à plat de batterie, le Santa Fe bascule en hybride. La mise en route du moteur essence est globalement discrète, même si celui-ci se fait logiquement plus entendre lorsqu’il est plus sollicité. Dans cette situation, le Santa Fe perd un peu en agrément car on sent bien que les 180 ch du moteur essence et les 350 Nm apparaissent comme le minimum syndical pour animer le SUV coréen qui approche les 2 tonnes, soit environ 200 kg de plus que la version hybride. Forcément, batterie vide, comme on pouvait le craindre, la consommation explose avec une moyenne qui dépasse les 8l/100 km. Par conséquent, pour évider cet écueil – et comme pour tous les hybrides rechargeables d’ailleurs- , il est fortement recommandé de prévoir toujours avec une dose d'électricité, qui permet de seconder le moteur thermique et ainsi faire baisser significativement la consommation. Sur notre essai, nous avons enregistré une moyenne proche des 6 l/100 km soit moins que la plupart des diesels de puissance équivalente.
Pour la recharge, comptez moins de 6h30 sur une prise domestique de 2,7 kW et moins de 3 h 30 sur une prise de 3,5 kW.
Comme nous l’avions déjà signalé lors de l’essai de la version hybride, le Santa Fe est fait avant tout pour dévorer des kilomètres. Son terrain de prédilection est les autoroutes ou les grands axes où il fait preuve d’un excellent confort avec une bonne maîtrise des mouvements de caisse et un roulis relativement limité. En revanche, il faudra faire une croix sur le dynamisme qui n’est clairement pas sa priorité mais rien d’étonnant vu son gabarit. Il faut préciser que vu la taille de ce dernier, un temps d’adaptation est nécessaire pour bien l’appréhender, notamment en ville. Heureusement les très nombreuses caméras vous y aideront. La particularité de ce Santa Fe hybride rechargeable réside dans le fait qu’il est pourvu d’une transmission intégrale dénommée HTRAC. Contrairement à d’autres modèles électrifiés, cela n’est pas dû au moteur électrique puisqu’il s’agit d’une transmission « classique » comme sur un modèle thermique.
En clair, dans les conditions de roulage classique, le Santa Fe se comporte comme une traction traditionnelle. Quand les capteurs détectent une perte de motricité en raison du terrain ou des conditions météorologiques, une partie du couple est transmise sur l’essieu arrière et la répartition peut même se faire différemment sur les roues droite et gauche. Les conducteurs peuvent également choisir – pour la première fois - entre six modes de conduite dont trois pour des conditions plus extrêmes : Sand (sable), Snow (neige) et Mud (Boue) - . Pas sûr que beaucoup d’entre eux aillent s’aventurer hors du bitume avec ce Santa Fe.
Esthétiquement, le restyling pourrait être assimilé à une nouvelle génération tant les modifications sont importantes. Ainsi, la calandre s’élargit et intègre des feux de jour en forme de crochet. Elle est maintenant soulignée par un bandeau de chrome. À l’arrière, Hyundai a notamment. modifié la signature lumineuse avec désormais un bandeau qui court sur toute la largeur. Les évolutions sont notables et il en est de même à l’intérieur.
Dans cette livrée haut de gamme dénommée Executive, notre Santa Fe a fière allure en raison d’une présentation très flatteuse. Cela passe par une planche de bord au dessin agréable ainsi que des sièges très accueillants. Tous sont recouverts de cuir – partiellement et en simili-cuir pour la planche et cette dernière fait la part belle au numérique que ce soit au niveau de l’instrumentation ou du multimédia avec un écran tactile de 10,25 pouces. Le seul reproche concerne l’ergonomie. La console centrale qui semble faire corps avec la planche regroupe les commandes de la radio, de la climatisation, la boîte de vitesses, les modes de conduite, certaines aides à la conduite ainsi que les sièges chauffants et ventilés. Résultat : il y a beaucoup de boutons et un temps d’adaptation est nécessaire.
Aucun problème pour les passagers à bord du Santa Fe, même si le 3e rang servira plus de dépannage.
Le Santa Fe est l’un des rares modèles hybrides rechargeables du marché à offrir 7 places. La troisième rangée servira plus de dépannage ou pour des enfants en raison de l’espace aux jambes et à la tête réduit. Les passagers bénéficieront toutefois de certains raffinements rares comme une climatisation dédiée et d’un accès plutôt simple. Les passagers du rang 2 seront à leur aise grâce à la banquette arrière inclinable et coulissante.
Pour ce qui est du coffre, celui-ci voit sa contenance varier de 136 litres (en 7 places) à près de 1 700 litres en deux places. En configuration classique, comptez entre 571 et 782 litres suivant la position de la banquette. Des chiffres intéressants identiques, quelle que soit la motorisation mais qui demeurent inférieurs à certains rivaux dont le Skoda Kodiaq. Il faut noter aussi l’absence de rangement pour les câbles, ce qui s’avère pénalisant au quotidien.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,77 m
- Largeur : 1,89 m
- Hauteur : 1,70 m
- Nombre de places : 7 places
- Volume du coffre : 130 l / 1695 l
- Boite de vitesse : Auto. à 6 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 37 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2021
* pour la version IV (2) 1.6 T-GDI 265 PHEV HTRAC EXECUTIVE AUTO.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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