2. Essai Kawasaki Ninja 300 : à l'aise partout ou presque
Avouons immédiatement que la nouvelle édition est bien plus sexy que la version 250 cc et correspond mieux à la philosophie de la famille Ninja.
Cette grosse évolution stylistique se traduit par une ressemblance plus importante avec les autres sportives de la marque. Elle gagne indéniablement en agressivité.
Cela s'illustre donc par une face avant inédite avec une bulle flottante comme sur la ZX10R mais également deux optiques effilées, des carénages qui intègrent désormais les clignotants, un réservoir restylé, un silencieux d'échappement nettement moins volumineux, des jantes 10 branches qui s'inspirent du dessin de celles de la ZZR1400 et enfin une selle entièrement nouvelle.
Le bloc instrumentation change également radicalement. Mélangeant analogique et numérique, il se compose d'un compte-tours analogique lisible, tandis que l'ordinateur de bord regroupe pour sa part le compteur de vitesse, la montre, la jauge à essence, deux totaliseurs partiels, le compteur kilométrique et le témoin de conduite économique. Seul regret, l'absence d'indication de rapport engagé.
Pépère ou arsouille ?
Alors que le style de la 250 était plutôt fade, celui de la 300 donne envie d'en découdre. Dès l'installation, c'est surtout la facilité qui saute aux yeux et nous rappelle que cette Ninja est en partie dédiée aux débutants. Ici, pas de bracelet qui vous casse les poignets puisque les demi-guidons sont implantés au-dessus de la tête de fourche. Conséquence, la position est relativement droite, la hauteur de selle basse (785 mm) et on se dit forcément que cette 300 est faite pour le plus grand nombre, ce qui est vraiment une exception dans la famille Ninja ! Passée cette première impression très favorable, il est grand temps de démarrer la bête…. et là c'est le drame ou presque… Car avec cette carrosserie particulièrement réussie, on a vite fait d'oublier que l'on a entre les jambes « juste » un 300 cm3. La sonorité est donc loin d'être fabuleuse, très éloignée de celle d'une vraie sportive et proche de celle d'un ER6n, normal car il s'agit d'un bicylindre quatre temps ! Cette première déconvenue passée, nous débutons notre parcours avec une partie en ville. Sans surprise, la Ninja 300 se révèle à son aise, même si le diamètre de braquage est moins bon que celui d'un roadster, ce qui est logique. Il est facile de se faufiler entre les voitures à condition toutefois de ne pas oublier la largeur excessive des rétroviseurs. Dès les premières accélérations, le bicylindre permet de s'extraire aisément de la circulation.
Place maintenant à la route. Un test qui se fera malheureusement sur route mouillée et même détrempée. Difficile dans ces conditions de juger pleinement du potentiel de cette petite Ninja mais une chose est sûre, les différentes modifications apportées renforcent la polyvalence de cette Ninja qui gagne de la cylindrée (50 cc), du couple (27 Nm à 10 000 tr/min), en puissance (39 ch) et en performances pures. Faire de la route ne pose ainsi aucun problème et il est possible de voyager à une vitesse moyenne de 120 km/h sans aucune difficulté. Pour augmenter de rythme, pas de grosse difficulté non plus à condition bien évidemment de passer le cap des 7 000 tr/min. Même constat pour les dépassements. La protection sans être géniale est tout à fait correcte et nettement meilleure en tous les cas que sur un roadster Naked. Bénéficiant d'une polyvalence certaine, il est également possible de s'amuser avec. La direction permet de placer aisément cette Ninja dans les virages mais on regrettera tout de même le manque de remontées d'informations. Il faut dire aussi que les conditions calamiteuses de notre essai ne nous ont pas aidés dans cet exercice. Sur le peu que nous avons pu voir, cette 300 cm3 s'est montrée plutôt joueuse sans bien évidemment rivaliser avec une vraie sportive.
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