Essai - Mash X-Ride 650 Trail (2022) : le retour gagnant

Avec son coloris blanc unique, sa déco rouge et noir et son mignon petit réservoir, cette X-Ride 650 Trail joue la carte de l’héritage stylistique. Beaucoup auront ainsi reconnu en elle certains traits caractéristiques des premières Yamaha XT500 de 1976 - le type « 1E6 ». Icône absolue et jalon important de l’histoire du Trail, cette XT voyait alors battre en son cœur « un fameux monocylindre au caractère affirmé ». Monocylindre que l’on retrouvera aussi ici, mais en revanche d’inspiration Honda dans sa conception, avec des caractéristiques proches de celles du Dominator et du 650 XR. Avec un peu plus de 39 ch à 6 000 tr/min, c’est aussi bien sûr le même moulin que celui qui est utilisé sur la X-Ride 650 Classic. Seules quelques modifications lui ont été apportées, avec un mapping d’injection revu et corrigé à cause du nouvel échappement. La ligne complète a ainsi été entièrement redessinée, avec un simple silencieux cette fois.

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La roue avant de 21’’, apporte ensuite de l’harmonie à la machine par rapport à sa cousine. Avec son nouveau grand garde-boue vissé sous le T inférieur de fourche, la belle feule bon les Trails à l’ancienne. Juste au-dessus au niveau du phare, place à la modernité et à une inspiration plus néorétro avec un éclairage full LED composé d’un feux diurne et de clignotants à diodes. Si son cadre en tubes d’acier reste ensuite le même que celui de la 650 Classic, on retrouve en plus la grande coque arrière d’un seul tenant qui supporte la selle et les porte numéros à fond noir. Plus Flat Track d’inspiration que véritablement Trail, l’ensemble donne un coup de jeune à la moto avec ces fines aérations latérales grillagées. Le petit radiateur d’huile et les cerclages de jantes dorées, jouent aussi sur notre affect bien que ces finitions ne datent pas d’hier. On note enfin, une correcte finition générale vu le tarif de l’engin avec quelques imprécisions qui dénotent parfois. De beaux aplats de peinture sur le réservoir avec ses autocollants vernis, cohabitent ainsi avec un appréciable embout de sélecteur de vitesse repliable et un circuit électrique qui reste un peu apparent… Quelques fils, gaines et autres connectiques sont ainsi mal camouflés au niveau de la colonne de direction.

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Après ce petit tour du propriétaire, il est temps d’enfourcher la bête qui présente une classique position de conduite de Trail. Agréable à la longue, vous devrez néanmoins commencer par lui grimper un peu dessus, avec une selle qui culmine à 890 mm. Le petit mètre quatre-vingt de votre essayeur lui permettait alors de timidement poser ses pieds à plat au sol. Longue et peu galbée, cette assise utilise une nouvelle mousse (densité modifiée) qui reste ferme au fil des kilomètres. Assez étroite cependant au niveau de l’entrejambe, cette selle vous permettra de bien maintenir la machine debout et facilement vous repositionner en route. Seul le maître-cylindre de frein arrière et son cache mal placé au niveau de la cheville droite, vous appuiera alors un peu sur la botte.

Assis, vous avez ensuite le bas du corps assez détendu. Avec des repose-pieds disposés presque sous l’aplomb des genoux, vous gardez les jambes correctement repliées, confortables au fil des heures. Face à vous, l’arcade du réservoir n’est pas la plus étroite du marché, mais permet néanmoins de correctement enserrer la moto. Avec le buste placé presque à la verticale, vos bras légèrement fléchis donnent sur un très classique poste de pilotage au large guidon typé cross. De simples commodos avec poignée de gaz par tirage rapide vous accueillent, alors que la garde du levier d’embrayage à câble n’est pas réglable en écartement.

Au centre, le tableau de bord n’est plus celui de la X-Ride 650 Classic, mais un petit écran LCD tout rond, rétroéclairé à fond bleu. Simple d’utilisation sans connection possible avec votre téléphone, celui-ci est aussi utilisé sur les side-car Mash Side Force 445 et Black Side. S’il comporte le classique des informations de conduite, l’affichage circulaire de son compte-tours par baregraphe en partie basse manque encore un peu de clarté. On note enfin, la présence d’une pratique prise USB juste en dessous pour recharger votre téléphone ou le GPS en roulant.